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Lors de la clôture des travaux du Conseil
national économique et social (CNES), les débats ont été houleux. La société
civile, sous les oreilles attentives du président du CNES, avait résolument
dénoncé l'insuffisance caractérisée dans le développement local, la lenteur
dans la réalisation des projets, et plus particulièrement l'abandon et
l'exclusion de certains quartiers dans quelques communes.
Deux jours durant, le président du Conseil national, M. Mohamed Seguir Babès, en visite de travail à la wilaya de Ghardaïa, avait, à travers un long discours, instruit la très nombreuse assistance sur la stratégie amorcée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sur le développement économique et social local des wilayas. Cependant, cette stratégie sur la gestion des villes et des communes, exclusivement confiée aux élus sous la discrète ou visible supervision du wali et du ministère de l'Intérieur, constitue un défi. Autrement dit, un combat de tous les jours afin d'assurer un bon développement des affaires locales et l'amélioration des conditions de vie des citoyens. L'assurance d'un avenir meilleur nécessite donc une bonne gestion et la remédiation à tout dérapage qui puisse entraver le développement local. Partant donc des orientations présidentielles et du nouveau concept de la haute autorité du pays qui prônent l'ouverture, la proximité et l'écoute des citoyens quant à leurs revendications et à ne rien ménager pour trouver des solutions idoines et adéquates, notamment dans les domaines des infrastructures de base (routes, assainissement, eau potable, électricité, gaz?), du travail, de l'habitat, de l'enseignement, de la santé? visant le bien-être des populations. Malheureusement, ce qui se produit dans certaines communes de la wilaya de Ghardaïa crève l'opacité ambiante dans laquelle vit une population à l'abandon et dans l'exclusion. Ce qui l'a poussée d'ailleurs à organiser une multitude de protestations contre l'insuffisance dans le développement local. A écouter les gens concernés, leurs doléances, tout à fait fondées, ont un caractère exclusivement socio-économique, à savoir les infrastructures routières, le logement, les hôpitaux, l'emploi, etc. Dans une large proportion, les victimes sont surtout les communes éloignées. Economiquement marginalisées, le cercle vicieux de la pauvreté extrême les guette. Le moral de ces habitants (hommes, femmes et enfants) en souffre grandement. Et ce n'est que la face visible d'un immense et profond iceberg. Et pour cause, «la situation endémique de ces localités éloignées et enclavées n'a pas changé d'un iota, malgré toutes les promesses émanant de certains ministres en visite dans la région, qui sont restées sans lendemain», estiment certains intervenants lors des débats, qui déplorent ainsi le manque ou la lenteur quant à la concrétisation de plusieurs projets et microprojets engagés ça et là à travers les communes de la wilaya, à savoir les travaux d'assainissement, les ponts, berges et routes, le bitumage, le dallage, les logements, les écoles, etc., qui souffrent des mêmes carences. Bref, l'inquiétude touche un bon nombre de quartiers au sein du chef-lieu de la wilaya. Du côté des officiels, c'est un autre son de cloche qui retentit à chaque visite d'un ministre dans la région, mettant à chaque fois l'intonation sur la nécessité absolue d'un bon développement socio-économique local. La lutte contre le manque ou le ralentissement du développement local reste un grand défi qui concerne plusieurs acteurs : l'Etat, les collectivités locales et la société civile. Car l'enjeu social de ce phénomène justifie une bonne prise en charge de la région (en évitant toute exclusion), dans la mise en place de programmes rendant harmonieuse l'intervention de ces différents acteurs. L'intervention courageuse engendrée par le mouvement associatif lors du débat clôturant la visite du président du CNES à Ghardaïa aura exprimé un grand souhait pour une nouvelle dynamique à la vie sociale de la région du M'zab, en sollicitant un plus éminent soutien des pouvoirs publics. |
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