Passer à l'insulinothérapie «le plus tôt possible» a été vivement
recommandé pour les sujets initialement non insulinodépendants, non équilibrés
par le régime et les antidiabétiques oraux (ADO). C'est, en effet, l'une de
recommandations phares formulées avant-hier par le Professeur Belhadj à
l'occasion d'un cycle de conférences animé jeudi en marge de la journée portes
ouvertes organisée par l'Association «Voix Des Diabétiques de la wilaya d'Oran»
(VDD). Dans son intervention intitulée «Actualité sur la prise en charge du
diabète en 2011», le Pr Belhadj a, en effet, exposé
les dernières recommandations du congrès tenu dernièrement au Portugal de l'EADS, avant de faire un parallèle avec celles de l'ADO, organisme américain aux même missions. «Souvent, les
patients traités aux antidiabétiques oraux éprouvent une certaine réticence à
passer à l'insulinothérapie, en dépit du fait que leur traitement et leur
régime ne leur permettent plus d'équilibrer leur taux de glycémie. Trop souvent
injustifiée car n'étant que d'ordre psychologique, cette réticence, estiment
les spécialistes, comporte, en effet, un risque majeur de voir apparaître chez
ces patients des complications irréversibles. D'où la responsabilité du médecin
traitant à bien expliquer à ses patients ces risques et à vivement conseiller
cette insulinothérapie pour les cas dont les ADO et le régime n'assurent plus
cet équilibre. Les praticiens ayant pris part à ce cycle de conférences, dont
le nombre a dépassé selon, le président de la VDD, les 230 participants, sont venus de
plusieurs wilayas de l'Ouest, dont Oran, Mascara, Mostaganem et Relizane. Le programme de l'après-midi, portant notamment
sur l'éducation thérapeutique des patients en vue d'améliorer leur qualité de
vie, a pour sa part été marqué par la participation de quelque 160 malades, a
indiqué la même source. Le fléau individuel et social que représente le diabète
sous toutes ses formes conduit à en développer le dépistage précoce et à
envisager sa prévention et/ou son traitement à un stade préclinique.
Les travaux de recherche sur les marqueurs du risque de diabète et les indices
de diabète à un stade préclinique doivent permettre à
terme de repérer les sujets menacés pour mettre en place des traitements
préventifs de la survenue de la maladie. Les grands organismes internationaux
de santé publique (O.M.S.), les instituts de recherche médicale, les
associations nationales et internationales réunissant les malades diabétiques
et les personnels qui les prennent en charge jouent un rôle essentiel dans la
lutte contre ce fléau.