
En perspective de la rentrée professionnelle
prévue le 18 octobre prochain, l'Institut national spécialisé de formation
professionnelle de l'artisanat traditionnel (INSFPAT) d'Imama,
abrite depuis le mois de juillet et jusqu'à octobre, des portes ouvertes sur la
formation professionnelle. C'est une conseillère d'orientation et de formation
qui veille sur l'exposition qui comporte plusieurs volets : stand des dépliants
et prospectus (bureau d'accueil), fiches techniques (spécialités et options), photos
de stage, productions réalisées (maroquinerie, peinture, décoration, poterie, céramique,
modélisme, habit traditionnel, broderie informatisée, bonneterie, dinanderie, tapisserie,
ferronnerie d'art, sculpture sur bois?). De véritables joyaux, œuvres de
stagiaires, étaient exposés à cette occasion. Un faire- valoir de bon aloi eu
égard à la qualité du travail manuel : bassin en mosaïque mauresque, banc style
marocain, robes traditionnelles? L'institut qui a ouvert ses portes en 2003
offre des formations diplômantes et qualifiantes pour toute personne qui veut
acquérir des compétences lui permettant de s'intégrer dans la vie
professionnelle ou d'améliorer ses connaissances professionnelles en proposant
des modes de formation, à savoir le résidentiel, l'apprentissage, les cours du
soir, la formation continue et celle dite femme au foyer, avec un encadrement
technique et pédagogique qualifié dans les différentes spécialités. Quant au
programme pédagogique prévu au titre de la session d'octobre, l'INSFPAT offre aux nouveaux stagiaires 8 spécialités à
savoir la gestion d'agence de voyages, le tissage traditionnel, la ferronnerie
d'art, la sculpture sur bois, la dinanderie, la broderie, la cuisine de
collectivité et la décoration sur verre. A noter qu'hormis l'agence de voyages
qui exige le niveau 4 (technicien voyagiste), les autres spécialités relèvent
du CAP (artisan). Dans ce contexte, l'institut est lié par une convention avec
la chambre des Métiers du Mechouar (prospection, orientation,
exposition?). En ce qui concerne l'organigramme, l'encadrement est fort de 24
formateurs (PESP grades 1et 2), tandis que le staff administratif compte un
directeur (général), un directeur des études, 4 chefs de service, une
conseillère d'orientation, des adjoints de formation, selon le directeur. Sur
le plan des structures d'accueil, l'INSFPAT
fonctionne en régime d'internat (120 lits ; 500 repas/j). Il dispose de 17
ateliers, d'une bibliothèque (300 titres), d'un labo informatique et d'un labo
de langues. Il est doté d'un bus (25 places) pour les excursions. A mentionner
un projet de création d'un mini hôtel d'application. Comme il est prévu la
confection d'une revue mensuelle (alimentée par les stagiaires eux-mêmes). Quant
au site web, il suffit de taper www.insfpat-dz.com pour le visiter. Les
stagiaires viennent de plusieurs wilayas (Tlemcen, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Mascara, El Bayad, Naâma, Béchar, Tizi Ouzou, Aïn
Beïda, Sétif. A noter l'absence de certains métiers
traditionnels comme la lutherie, la boyauderie, le travail de la corne, entre
autres, faute de demandes dans ce sens, alors que le tissage et la dinanderie
connaissent une désaffection, à en croire le responsable de l'institut. «Notre
institut est ouvert aux jeunes pour leur permettre de jouir d'un métier
d'avenir et les qualifier ainsi à participer aux évolutions économiques et
sociales du pays?», nous dira M. Miloud Benaïssa, directeur
de l'INSFPAT, en marge de l'exposition. Notre
interlocuteur souhaite dans ce cadre la contribution de la chambre de
l'Artisanat et des Métiers (CAM).