Les négociations de la tutelle avec les syndicats de l'Education se
poursuivent toujours, même si la dernière rencontre avec le ministère de
l'Education n'a pas apporté les résultats escomptés par le partenaire social.
La nouveauté, cette fois-ci, est que ces négociations se font avec une
commission gouvernementale, selon les différents syndicats. Le bal a été ouvert
hier avec l'UNPEF, pour une réunion considérée comme décisive pour le maintien
ou le gel de la grève, prévue le 10 octobre par ce syndicat. Les représentants
de ces derniers se sont présentés à la chefferie du gouvernement pour déposer
de nouveau, la plateforme de revendications, la même qui a été maintenue et
dont plusieurs points sont restés en suspend après les réunions tenues quelques
jours après la nouvelle rentrée scolaire avec le secrétaire général du
ministère de l'Education, en présence des représentants du ministère des
Finances et de la direction de la
Fonction publique. Selon le premier responsable de l'UNPEF,
M. Dziri, la rencontre avec la commission gouvernementale a été consacrée à la
présentation de la plateforme de revendications et notamment le point essentiel
celui du régime indemnitaire. Le syndicat a, en effet, proposé le calcul de la
prime de qualification sur le salaire principal et non pas le salaire de base
avec l'augmentation du taux à 45% au lieu de 30%. Il a été également proposé de
calculer la prime pédagogique d'un taux de 4% sur le salaire principal.
Concernant l'écart enregistré dans les salaires par rapport aux fonctionnaires
des autres secteurs et qui peut atteindre jusqu'à 10.000 DA, l'UNPEF a suggéré
l'instauration d'une prime spécifique pour le secteur de l'Education. Pour les
laborantins et les économes, le syndicat a demandé l'instauration de la prime
de résultat pour les premiers et la prime de caisse pour les seconds.
Concernant, cependant, la grève décidée pour le 10 octobre par l'UNPEF, notre
interlocuteur a affirmé que le mouvement est maintenu tant que rien de concret
n'est palpable après cette rencontre. Après l'UNPEF, une autre réunion est
prévue demain jeudi avec, cette fois-ci le SNAPEST qui est déterminé à déclencher
une grève, la première quinzaine du mois d'octobre si la question du régime
indemnitaire, la prime du Sud et d'autres points encore ne sont pas tranchés.