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Les informations rapportées dernièrement par les médias français et
britannique faisant état de la présence de forces spéciales européennes sur le
sol libyen, en appui à l'offensive aérienne de l'Otan, viennent
d'être confirmées par le ministre irakien des Affaires étrangères. Selon les
agences de presse, M. Hoshyar Zebari
a affirmé mardi lors d'une réunion d'un groupe de réflexion à New York que des
forces spéciales européennes ont combattu aux côtés des rebelles libyens pour
les aider à chasser le colonel Mouammar Kadhafi du pouvoir. «Non seulement il y
a eu une offensive aérienne sur Tripoli et sur d'autres endroits, mais je peux
vous dire qu'il y a eu également des forces spéciales, des forces européennes
sur le sol pour combattre Kadhafi», a-t-il déclaré devant le Conseil des
affaires étrangères (CFA). Cette déclaration du ministre irakien intervient le
jour où les Nations unies ont accueilli le Conseil national de transition (CNT)
de la Libye. Le
ministre des Affaires étrangères irakien a affirmé que les soulèvements en
Libye et dans le reste des pays arabes avaient été motivés par l'exemple
irakien. «Nous avons été contactés par des Libyens, des Tunisiens, des
Egyptiens pour savoir comment nous avions fait», a déclaré Hoshyar
Zebari.
D'autre part et selon le numéro deux du CNT, Mahmoud Jibril, la Libye sera dotée d'un gouvernement «dans une semaine à dix jours maximum». Les ministres pourraient être choisis tant à l'ouest qu'à l'est du pays, a-t-il précisé lors d'une intervention à New York devant les ministres des Affaires étrangères du G8, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. L'annonce d'un gouvernement de transition en Libye était attendue dimanche, mais avait été reportée. M. Jibril a évoqué un accord sur l'attribution de «nombreux portefeuilles». Par ailleurs, l'Otan a décidé hier de prolonger de trois mois son intervention militaire en Libye, où les combats se poursuivent contre les derniers bastions des forces loyales à Mouammar Kadhafi, avec l'espoir de terminer au plus vite sa mission, a-t-on appris de sources diplomatiques. La prolongation, attendue, a été décidée par le Conseil de l'Atlantique Nord (CAN), l'instance dirigeante de l'Otan, réuni hier à Bruxelles au niveau des ambassadeurs des Etats membres. «Cette décision technique a été acquise très rapidement, sans divergences de vues entre les membres», a indiqué une source diplomatique. Entamée le 31 mars, la mission Protecteur unifié avait déjà été prolongée de 90 jours le 1er juin. «Elle pourra être stoppée à tout moment au vu de l'évolution de la situation et de l'avis» des nouvelles autorités libyennes, a-t-on appris de même source. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, avait réaffirmé mardi à New York que l'Alliance atlantique allait «poursuivre sa mission, tant que les menaces sur les civils seront présentes, mais elle est déterminée à y mettre fin dès que les conditions le permettront». «Les jours de l'ancien régime sont clairement comptés. Les récentes évolutions positives en Libye sont irréversibles», a-t-il ajouté, en qualifiant déjà de «succès» l'opération Protecteur unifié. Depuis le début de la mission, le 31 mars, les avions de l'Otan ont effectué 23.350 sorties, dont 8.751 dites «de bombardement», le reste correspondant à des vols de surveillance et de localisation des forces adverses, selon les derniers chiffres de l'Alliance. |
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