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Prévisions modestes du Fonds monétaire international (FMI) pour la
croissance économique de l'Algérie en 2011-2012. Le rapport du Fonds, rendu
public à moins de 48 heures des assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods, est plutôt
encourageant pour l'économie algérienne. Pour l'Algérie, le Fonds table sur un
maintien favorable des indicateurs macro-économiques en 2011 et 2012 et prévoit
une croissance du PIB de 2,9% en 2011 et de 3,3% en 2012, contre 3,3% en 2010. Une
baisse que le Fonds ne fait en fait qu'effleurer. Au mois d'avril dernier, le
Fonds escomptait une croissance de 3,6% pour 2011. Pour la balance des comptes
courants de l'Algérie, le FMI estime qu'elle resterait positive avec 13,7% du
PIB en 2011 et 10,9% en 2012, contre 7,9% en 2010. Ce taux dépasse la moyenne
de celui des pays de la région MENA (hors Libye), qui devrait se situer à 11,2%
en 2011 et à 9% en 2012 contre 7,7% en 2010.
Sur la question de l'emploi, le Fonds relève que le taux de chômage connaît des baisses consécutives en Algérie: de 10% en 2010, il devra reculer à 9,8% en 2011et à 9,5% en 2012, et l'inflation devrait passer de 3,9% en 2011 à 4,3% en 2012, contre 3,9% en 2010. A ce niveau, il est constaté que l'inflation en Algérie est, de loin, faible par rapport à la moyenne des pays de la région Mena, estimée par le FMI à 9,9% en 2011 et à 7,6% en 2012 contre 6,8% en 2010. Le même constat est relevé dans une comparaison avec les pays exportateurs de pétrole de la région où la moyenne de l'inflation est établie par le Fonds à 10,8% en 2011, à 7,6% en 2012 contre 6,6% en 2010. Dans ses projections pour la région du Maghreb (hors Libye), le FMI prévoit une moyenne de taux de croissance de 2,9% en 2011 et de 3,9% en 2012 contre 3,5% en 2010. Par ailleurs, les horizons de certains pays de la région Mena sont passablement assombris, estime le Fonds qui établit un parallèle entre la baisse de la croissance économique et les effets des révolutions ''vertes'' en Tunisie, Libye et Egypte. Les révoltes qui secouent depuis le début de l'année les pays arabes assombrissent leurs perspectives de croissance, surtout pour ceux qui importent leur pétrole, relève encore le FMI dans ses prévisions semestrielles publiées mardi. Si la situation des pays exportateurs de pétrole est bonne, «les perspectives pour les pays importateurs de pétrole sont beaucoup plus mitigées, notamment pour l'Egypte, la Syrie et la Tunisie, avec une croissance prévue de +1,5% en 2011» pour les pays importateurs pris dans leur ensemble. Les «bons points» politiques se paient, selon le FMI, «cash» sur le plan économique. |
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