Les 30 familles de la cité Boudiaf, connue aussi sous le nom de cité
«Mandela», exclus du bénéfice de l'opération de délocalisation qui a concerné
les habitants de leur cité, ont organisé hier un rassemblement devant le
cabinet du wali pour protester contre cette décision et sollicitant du wali la
réouverture de leur dossier. Selon un des animateurs du sit-in de protestation,
«cela fait maintenant près d'une année que nous attendons une solution à notre
problème. Nous sommes pour la plupart mariés et beaucoup d'entre nous sont
hébergés chez des parents ou des proches, alors que nos effets ont été déposés
à la fourrière par la police et donc sans délivrance de document pour nous». Et
notre interlocuteur d'expliquer que, «suite à la démolition de nos maisons, nous
avons refusé d'évacuer les lieux et avions alors rassemblé nos effets sur le
site rasé des habitations qui s'y trouvaient. Et leur dépôt à la fourrière
s'est fait contre notre consentement, et c'est ainsi que nous ne sommes en
possession d'aucun document pour pouvoir les retirer». Et de poursuivre que, cela
fait des mois que le nouveau wali nous a promis de rouvrir notre dossier, et
nous avons fait des démarches pour l'obtention de documents complémentaires au
dossier, mais semble-t-il sans résultat jusqu'à présent. «Aussi las d'attendre
plus longtemps encore dans les conditions pénibles qui sont les nôtres, nous
avons décidé de ce sit-in pour rappeler à tout le monde que nous sommes encore
là et que nous ne baisserons pas les bras». Et d'ajouter: «Nous voulons dire au
wali notre impatience et nos craintes d'être les oubliés d'opérations de
relogement.
Nous sommes là pour demander au wali de nous trouver une solution, car
nous sommes vraiment au bout du rouleau». En fin de matinée, une délégation des
protestataires a été reçue par le chef de cabinet qui leur a fixé un rendez-vous
avec le wali.