La 16ème édition du Salon international du livre d'Alger (SILA 2011) aura
lieu du 21 septembre au 1er octobre prochain au sein du complexe olympique
Mohamed Boudiaf. «Plus de 500 maisons d'édition issues de 40 pays ont confirmé
leur participation, soit 200 de plus que l'année dernière», a affirmé, hier, Rachid
Hadj-Nacer, directeur du livre et de la lecture
publique au ministère de la
Culture. Ce responsable qui s'exprimait sur la radio chaîne3,
a indiqué que «les Egyptiens seront en force lors de cette édition». «Pas moins
de 80 maisons d'édition égyptiennes ont confirmé leur participation», précise-t-il.
L'invité de la radio annonce à un record en nombre de participants. Lors de la
dernière édition de ce salon du livre d'Alger, l'Egypte n'a pas été au rendez-vous.
La tension entre les deux pays après les incidents qui ont marqué les matches
de qualification au Mondial 2010 de football, a fini par affecter le monde de
la culture. Le Liban est, cette année, l'invité d'honneur. Les Libanais seront
également nombreux à participer à ce salon. Pas moins de 70 maisons d'édition y
seront présentes. «La Russie
et l'Ukraine y participeront pour la première fois», affirme M. hadj Nacer. Les organisateurs prévoient d'organiser un colloque
académique. Actualité oblige, le thème traitera de la relation de la création
intellectuelle avec les révoltes qui secouent le monde arabe. Les débats se
focaliseront notamment sur le traitement réservé par les œuvres littéraires (poésie,
romans) arabes aux révoltes. Plusieurs analystes politiques, sociologues, et
philosophes de différents pays y sont invités. Répondant à une question sur
l'existence de la censure affectant le livre ou non, Rachid Hadj Nacer, indique qu': «il ya des
réserves qui sont parfois émises par la commission de lecture du salon
concernant certains livres qui portent atteinte à la morale ou qui prônent
l'apologie de la violence et du terrorisme». «Comme chaque année et comme dans
tous les pays, un regard est obligatoire sur tout ce qui rentre comme livres. Nous
disposons d'un décret qui précise les domaines touchés par l'interdiction», affirme-t-il.
Et de révéler que «quelque 400
livres avaient été interdits d'entrée à la dernière
édition du salon du livre». Par ailleurs, M. Hadj Nacer
évoque le programme de développement de la lecture publique. Il rappelle le
lancement d'un vaste programme de construction de 448 bibliothèques à l'horizon
2014. «Plus de 200 bibliothèques ont été déjà réalisées», dit-il. Sur les 118
milliards de dinars consacrés par l'État au budget de la culture, 32 milliards
sont affectés à la lecture publique. L'ouverture de bibliothèques municipales
figure parmi les priorités. Une convention est sur le point d'être signée entre
le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Culture pour ouvrir 1541
bibliothèques, soit une dans chaque commune. Une autre convention a été signée
avec le ministère de l'Education nationale pour dynamiser les bibliothèques
scolaires, relancer les activités culturelles à l'école et permettre aux élèves
de lire au moins 4 livres
par an. Selon l'invité de la radio, chaque wilaya dispose d'un bibliobus pour
promouvoir la lecture publique. M.Hadj Nacer rappelle que les bibliothèques publiques ont un
statut depuis 2007, année durant laquelle il a également été mis en place un
fonds d'aide à la création et aux 200 éditeurs que compte le pays actuellement.
L'invité de la radio annonce également un projet de création d'un centre
national du livre dont la mission est de soutenir toute la chaîne du livre.