|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
L'opération de tirage au sort pour le relogement des occupants des
bidonvilles s'est effectuée hier au centre culturel Benbadis
situé au centre-ville de Constantine. Le nombre global de familles concernées
par ce tirage au sort est de 2 512 familles. Chacune d'elles va bénéficier d'un
logement de type F3, seule catégorie de logement social admise désormais à la
construction. Aussi, les sites concernés par l'opération effectuée hier sont
les bidonvilles de Sarkina pour 268 familles, 259
autres à Chaabani, dans le même secteur, des frères Abbès pour 245 familles, de Djaballah
I qui en comprend 513, Djaballah II pour 180 familles,
le bidonville du 5ème km, près de l'ONAMA sur la
route d'El Khroub, constitué de 327 familles et enfin
celui de haï Essalem dans le quartier de Boumerzoug où sont concentrées 720 familles. Le transfert
de toutes ces familles se fera avant la fin de l'année en cours et se fera
simultanément. Selon le chef de la daïra de Constantine, M. Limani,
qui préside la commission, les logements devant recevoir ces familles sont
entièrement achevés et ils auraient été distribués bien avant cette date s'il
ne subsistait pas toujours quelques retards dans la réalisation des VRD.
Sur un autre chapitre, le chef de daïra a tenu à apporter des éclaircissements et des précisions à propos des bénéficiaires en disant, entre autres, que les femmes veuves ouvrent droit à ce type de logements, notamment celles qui ont des enfants à charge. Reconnaissant par ailleurs qu'il y a eu des tentatives d'infiltration dans les listes des bénéficiaires de logements, de gens qui, selon lui, possèdent des villas à Zouaghi. A propos des contestations et recours, M. Limani a affirmé que depuis le lancement des opérations de tirage au sort, le 5 septembre dernier et à ce jour, la commission a enregistré 350 recours dont plusieurs ont été déjà traités et le reste est en cours d'études par la commission. Si l'opération d'hier s'est déroulée dans de bonnes conditions à l'intérieur de la salle du centre culturel Benbadis, dehors, les attroupements des contestataires, qui exprimaient, de façon tout à fait calme et pacifique, leur mécontentement de n'avoir pas été retenus dans les listes sont nombreux. D'ailleurs, le phénomène se répète à chaque opération. Ainsi, un groupe de femmes âgées résidant dans le bidonville de la cité Fellah au quartier du Ziadia a prétendu qu'il occupe les lieux depuis cinquante ans, qu'elles ont été l'objet de recensement, mais qui attendent toujours qu'elles soient appelées. D'autres se sont évertués à critiquer le travail de filtrage fait par les représentants des comités de quartiers qu'ils n'ont pas trouvé à leur goût et d'autres encore qui sont venus exposer leur propre cas en contestant leur élimination des listes des bénéficiaires. |
|