Le gouverneur de la
Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci,
a affirmé, hier à Alger, que les banques opérant en Algérie sont en excès de
liquidités depuis avril 2001. «Les banques ne se refinancent plus auprès de la Banque d'Algérie depuis
décembre 2001. Elles sont en surliquidités depuis avril 2001 déjà. Leurs
ressources proviennent de l'épargne publique», a-t-il déclaré à la presse.
Selon lui, l'excès de liquidités des banques «reste structurel» et en
hausse pour les six premiers mois de 2011 (+136,2 milliards de dinars), en
situation de flux positif des dépôts bancaires estimés à 363,31 milliards de
dinars, proche des flux de crédits évalués à 364,58 milliards de dinars. «La
banque d'Algérie a continué à résorber l'excès de liquidité par des opérations
de reprise à sept jours et à trois mois pour un total de 1.100 milliards de
dinars et les banques ont régulièrement placé les montants en sus de l'objectif
de constitution des réserves obligatoires en facilité de dépôts rémunérés à 24
heures», a-t-il expliqué. M. Laksaci a indiqué dans
le même sens que le montant total des ces placements en facilité de dépôts
rémunérés, à l'exception des mois de février et mai, «a excédé l'encours des
reprises de liquidités (1.100 milliards de dinars) au cours du premier semestre
2011". En conséquence, «le montant des réserves libres s'est contracté au
premier semestre 2011, à l'exception de février et mai 2011, reflétant le
caractère effectif de la résorption de l'excès de liquidité par la Banque d'Algérie», a-t-il
soutenu. Le gouverneur de la
Banque d'Algérie a affirmé, en outre, que les banques opérant
en Algérie ont consolidé leurs indicateurs de solidité financière au premier
semestre 2011, précisant que «le ratio de solvabilité reste appréciable à près
de 21%».