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Après l'exposition thématique «Si le
Mouloud m'était conté» monté par Réda Brixi dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale
de la culture islamique», c'est Fayçal Benkalfat qui
prendra, à l'occasion des sorties de coffrets de musique andalouse, le relais
ce mardi (13 septembre) avec une autre libellée «Nouba», organisée par le
département du patrimoine immatériel et chorégraphie drivé par Mme Zahia Bencheïkh du ministère de la Culture.
«Ce grand rendez-vous du patrimoine constitue assurément les moments forts de notre programme d'activités, car la musique andalouse constitue un pan entier de notre culture, elle représente un patrimoine culturel inestimable que les grands maîtres qui se sont succédé à la tête des trois écoles de musique algérienne ont contribué à répandre, à enseigner et à sauvegarder», soulignera cette dernière. Il s'agit en l'occurrence de Cheïkh Larbi Bensari, Cheïkh Redouane Bensari, Cheïkh Sid Ahmed Serri, Cheïkh Kaddour Dersouni et Cheïkh Tahar Fergani, Mostefa et Kheir-Eddine Aboura, Ghaouti et Mohamed Bouali, Abdelkrim Dali, Abderrahmane Sekkal, Mustapha Brixi et Omar Bekhchi, Cheïkha Tetma et Cheïkh Lazaar Dali Yahia, Cheïkh Sadeq Bedjaoui (nous avons repris à la lettre la liste nominative avec «Cheïkh» et sans, ndlr). Soit onze hommages pour des moments de mémoire, onze dates marquantes pour célébrer le talent ces chouyoukh à travers l'évocation de leur parcours de grands maîtres de la musique andalouse? Un arrêt sur image rétrospectif, d'où sont malheureusement éclipsées d'illustres figures comme Cheïkh Abdeslem Sari (1876-1959), le maestro du «cintir» (cithare), Mustapha Belkhodja (1917-1968), le prince du rebeb, l'un des fondateurs de la SLAM, Boumediène Benkebil (1899-1977), bras droit de Cheïkh Larbi Bensari (après Cheïkh Bekhchi), Bachir Zerrouki (1924-2004), le virtuose du piano de Cheïkha Tetma et le rossignol de Cheïkh Larbi Bensari, Mustapha Benguerfi (1921-2008), dit Azizou, le chantre d'El-Ourit, Boubekeur Benzerga (1933-2007), alias «Youm el-kmis wach dani», sans oublier ceux qui sont encore en (sur)vie, en l'occurrence Ahmed Mellouk avec «Ya Tlemsen el-djouhara», Ghaouti Fekhikhri le «meddah», l'alter ego de Ghaffour, Chafik Hadjadj «Rachda»? Au programme de ces hommages qui dureront jusqu'au 17 novembre prochain au niveau de la maison de la culture, sont prévues des tables rondes témoignages, des expositions sur le parcours de chaque personnage, des soirées concerts animées par des associations musicales (Tarab el-acil n'est pas programmé) et artistes solistes communément admis comme ayant une grande proximité avec l'artiste honoré. A ce titre, les artistes interpréteront tous les inédits qui ont fait l'objet d'enregistrements à l'initiative de Khalida Toumi dans le cadre de «Tlemcen 2011». En plus des expositions pour chaque personnage (collections de livres manuscrits, de photos, réserve sonore?) qui se tiendront à la maison de la culture, une exposition permanente concernant tous ces hommages et dédiée à la musique andalouse sera maintenue jusqu'à la fin de ladite manifestation culturelle internationale. Une manière de donner l'occasion à un plus grand nombre possible de public de découvrir les œuvres exposées et l'histoire de la musique andalouse. Par ailleurs, un autre coffret pour rendre hommage aux grands poètes de Tlemcen, tels El-Mandassi, Bentriki, Ben Msaïb, Bensahla et autres, interprétés par les grands chanteurs algériens, sera édité, ainsi qu'un ouvrage rassemblant leur poésie? |
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