Le renouvellement
des instances élues de la
Chambre de l'Artisanat et des Métiers de la wilaya d'Oran est
annoncé pour fin octobre prochain, a-t-on appris dimanche auprès de Belaïdouni Si Ahmed, directeur de la CAM. La Chambre de
l'Artisanat et des Métiers s'active à l'organisation et au bon déroulement de
ce scrutin pour lequel une vingtaine de sièges sont à pourvoir. Plus de 6.000
artisans, exerçant dans 338 métiers artisanaux, devront choisir leurs
représentants qui sont élus tous les 4 ans. Le dépôt des candidatures est
ouvert à tous les artisans inscrits à la CAM. Il s'agit, selon notre interlocuteur, d'une
étape importante pour la profession, avec des enjeux considérables. Les élus
devront militer pour arracher la reconnaissance des artisans par les autorités
locales. Les futurs élus devront défendre une vision moderne de l'artisanat
avec des engagements pour valoriser l'image des artisans auprès du grand public
et renforcer l'efficacité de la
Chambre de l'Artisanat et des Métiers. Le directeur de la CAM a regretté l'existence du
problème de reconnaissance des artisans à Oran, contrairement aux autres
wilayas de la région. «La majorité des artisans de la wilaya n'arrivent pas à
décrocher des plans de charges en raison de la non reconnaissance par les autorités
locales», déplore notre interlocuteur. Ainsi plus de 1.500 artisans en bâtiment
sont exclus de la soumission à des plans de charge pour la réhabilitation du
vieux bâti dans les quartiers populaires de la ville par les maîtres d'ouvrages
(OPGI, DUC, commune, wilaya...). Le motif de cette mise à l'écart systématique
des artisans est l'absence d'attestation de qualification, un document
indispensable selon les maîtres d'ouvrages. Les conditions exigées par le
cahier des charges, établi par l'OPGI et la DUC, sont inabordables pour
les artisans de la wilaya. Les artisans regroupés dans l'association «Ahmed Zabana» ont adressé en vain, des correspondances au
ministre du Tourisme et de l'Artisanat pour la levée de ces contraintes. Les
concernés reprochent à la
Commission des marchés de la wilaya d'Oran de les écarter
carrément de toute soumission. Première conséquence de cette situation, le
Système productif local (SPL), un programme visant à favoriser un développement
local durable, peine à décoller à Oran. Ce plan pilote tendait à intégrer le
maximum d'artisans dans les filières du bâtiment (maçonnerie, ferronnerie, ébénisterie,
taille de pierres, plâtrerie...) dans des chantiers en voie de lancement et
notamment dans la restauration du vieux bâti. Sur le terrain, la réalité est
autre. La majorité des artisans n'ont pas réussi à décrocher un plan de charges
dans le cadre de la vaste opération de réhabilitation du quartier historique de
Sidi El Houari.