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C'est hier que tous les élèves ont rejoint les bancs de l'école avec
comme premier cours inaugurant cette nouvelle rentrée scolaire «l'Unité
nationale». Ils sont plus de huit millions d'élèves à avoir pris le chemin de
leurs établissements scolaires avec une interrogation en tête : leur lycée ou
CEM est-il, oui ou non, concerné par le nouveau système de vacation continue, appliqué
pour la première fois cette année?
Pour les parents d'élèves l'inquiétude était plus affichée concernant la menace de grève qui plane sur le secteur de l'Education et qui risque de contrarier cette rentrée. Malgré ces appréhensions, le ministère de l'Education, ainsi que les autorités locales des différentes wilayas se sont montrés très confiants sur la nouvelle rentrée scolaire, assurant que tous les moyens humains et matériels ont été déployés pour que les élèves étudient dans de bonnes conditions. D'ailleurs, le ministère a préféré prendre les devants en contactant tous les syndicats de l'Education pour d'éventuelles réunions avec leurs représentants, histoire de désamorcer la crise et d'ouvrir les discussions avec le partenaire social sur les revendications déjà communiquées à la tutelle, l'année dernière. Contrairement à l'année précédente où le ministère de l'Education a instruit tous les walis d'intervenir lorsqu'il y a un mouvement de grève, cette année, c'est la voie du dialogue qui semble être privilégiée. Pour le coordinateur régional du Syndicat national autonome des professeurs d'Enseignement secondaire et technique (SNAPEST), M. Aous, «notre syndicat a été contacté pour une réunion au ministère de l'Education. Mais en l'absence du premier responsable du SNAPEST qui se trouve à l'étranger, nous avons préféré la reporter ». Sur la plate-forme des revendications du SNAPEST, M. Aous souligne que «le syndicat n'irai pas à cette réunion pour négocier mais pour avoir du concret. Nous avons suffisamment discuté sur la question, l'année dernière, et nous ne voulons plus de promesses». Quant à l'Union nationale des professeurs d'Enseignement fondamental (UNPEF), ils ont également été contactés, selon le représentant de ce syndicat à Oran, M. Mazhar. Cette réunion est prévue aujourd'hui pour discuter des revendications sachant que l'UNPEF a brandi la menace de grève si ses doléances ne sont pas prises en charge. Si ces deux syndicats ont tempéré avant de passer à l'action, ce n'est pas le cas des adjoints de l'Education qui eux, ont préféré marquer cette rentrée par un mouvement de protestation national, organisé à travers les différentes wilayas. Ces réunions avec le partenaire social vont-elles apporter leurs fruits ou enfoncer le secteur dans la déstabilisation ? Tout dépendra de ce qu'offre le ministère comme garanties aux enseignants. Pour revenir au nouveau système de vacation continue qui a été appliqué cette année et comportait des zones d'ombre pour la corporation et parents d'élèves, le directeur de l'Education d'Oran, lors de l'inauguration de la rentrée au lycée Hamou Boutlélis, en présence du wali, a expliqué qu'il s'agit d'horaires continus qui seront appliqués pour les cycles moyen et secondaire. Les cours débuteront à 8h et se poursuivront jusqu'à 14h30 ou 15h30 avec une pause/déjeuner dont la restauration sera prise en charge par l'établissement. Les élèves auront des repas chauds ou des sandwichs et s'ils préfèrent ramener à manger de la maison ce sera libre à eux de choisir la formule qui leur convient. A Oran, 40 CEM et 25 lycées sont concernés par ce nouveau système. L'opération n'a pas été généralisée pour la simple raison que la décision du choix de l'application des horaires continus revient aux conseils pédagogiques de chaque établissement après réunion de ses membres et signature d'un PV qui sera transmis à la direction de l'Education. Sur ce système, le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf a insisté sur le bon déroulement de cette opération tout en assurant que tous les moyens ont été mis en place pour la prise en charge de tous les élèves sur le plan restauration. Il a souligné qu'une enveloppe de 61 milliards de centimes a été dégagée à cet effet. Il précise que ce système a ses avantages, puisque les élèves auront du temps libre pour prendre des cours particuliers ou exercer des activités diverses au sein de leurs établissements. Concernant les cours particuliers, il annonce qu'une enveloppe d'un milliard de centimes a été aussi dégagée pour payer les enseignants désireux assurer ces cours. «Au lieu que les parents payent des cours particuliers donnés dans des garages, ils ont la possibilité d'en faire bénéficier leurs enfants, gratuitement». Cependant, sur cette question, certains enseignants qui ont fait l'expérience l'année dernière affirment n'avoir pas été payés. Conséquence, ils ont décidé de ne plus refaire l'expérience cette année. D'autre part, pour la sécurité des élèves, le wali d'Oran a donné, hier, des instructions fermes pour qu'aucun élève ne quitte son établissement durant la pause/déjeuner. Cependant, les parents d'élèves, spécialement ceux dont les enfants sont malades ou suivent un régime spécial ne sont pas rassurés pour autant sur ce nouveau système et sur la restauration qui sera assurée à leur progéniture. Ils ont déploré le manque de communication et d'information qui a entouré cette opération. Jusqu'à hier, les élèves n'étaient pas informés si leur établissement est concerné ou pas par la vacation continue. |
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