|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Comme prévu, la journée de grève des adjoints de l'éducation nationale a
bien eu lieu hier, et a été suivie à «plus de 85%», selon le président de la
fédération des travailleurs de cette corporation (FNAE/SNTE), Mourad Fartak.
Une journée de grève qui pourrait être suivie d'autres actions si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Hier, des sit-in ont été observés devant toutes les directions de l'éducation du pays, sauf à Alger où un rassemblement a eu lieu en face de l'annexe du ministère de l'Education nationale. Selon M. Fartak, la décision d'aller au ministère à la date proposée doit être discutée avec l'ensemble des délégués des wilayas. «La question sera tranchée d'ici demain», a-t-il affirmé. Mourad Fartak a également confirmé l'organisation, «dans les prochains jours», de l'assemblée générale de la Fédération pour trancher sur les actions à mener «en cas de non satisfaction de nos revendications». Il n'a pas écarté l'idée d'aller à un «sit-in national à Alger» si les négociations n'aboutissent pas à du concret. La même source indique que le directeur des fonctionnaires, à l'annexe du ministère de tutelle, «a refusé de rencontrer» une délégation des grévistes. Par contre, le département de M. Benbouzid «a proposé de rencontrer mardi prochain les représentants des adjoints de l'éducation nationale». A Oran, le mot d'ordre de grève lancé par la Coordination nationale des adjoints de l'éducation (CNAE) a été largement suivi dans les écoles de la wilaya, selon les membres de cette coordination. Les syndicalistes avancent un taux de suivi de 95%. Les grévistes ont également observé durant la matinée un rassemblement de protestation devant l'académie d'Oran pour «démontrer leur détermination à aller au bout de ce mouvement jusqu'à la satisfaction de toutes leurs revendications». Un consensus régnait parmi les grévistes sur la nécessité de durcir la contestation pour arracher les droits des adjoints longtemps lésés par la tutelle. La confiance semble rompue à jamais entre les adjoints de l'éducation et le ministère de tutelle. Les syndicalistes promettent d'ores et déjà d'autres actions de contestations plus radicales si rien n'est fait pour «la concrétisation de leurs préoccupations légitimes». «Les adjoints de l'éducation ont été les plus lésés par le nouveau statut particulier qui a prévu une série de mesures ayant comme répercussion directe la marginalisation systématique de ce corps», dénoncent des syndicalistes. Le nouveau statut particulier a supprimé le droit à la promotion au poste de surveillant général, ce qui condamne 80% des adjoints de l'éducation à rester dans la même catégorie durant toute leur carrière. La coordination revendique la classification des adjoints de l'éducation à la catégorie 10 au lieu de la 7, une réduction du volume horaire actuellement de 36 heures par semaine, l'ouverture de cycle de formation pour le recyclage des travailleurs de ce corps et la suppression de la permanence des vacances scolaires. Cette journée de grève avait été décidée lors de la rencontre du 31 juillet 2011, en présence des représentants de 31 wilayas au sein de la Coordination nationale des adjoints de l'éducation (CNAE), rappelle-t-on. Le débrayage a été aussi marqué par des sit-in devant les directions de l'éducation à l'échelle nationale. Une AG de la coordination sera organisée incessamment pour décider des suites à donner à ce mouvement de contestation. A Constantine, près de 400 adjoints de l'éducation ont répondu à l'appel de leur coordination, en organisant hier un rassemblement devant le siège de la direction de l'éducation pour «protester contre le mépris, les tergiversations et lenteurs de la tutelle», disent-ils. |
|