Le ministre de la Santé
et de la Réforme
hospitalière, Djamel Ould Abbès,
est venu hier à Tizi Ouzou
spécialement apporter son démenti à l'information faisant état de 09 cas de
décès de bébés après avoir été victimes d'infection nosocomiale au niveau de
l'établissement hospitalier spécialisé Sbihi Tassadit situé au chef-lieu de la wilaya. Et c'est après sa
visite de cet établissement où il a eu des discussions avec le personnel des
différents services que Djamel Ould Abbès a indiqué qu'il y a eu un seul décès parmi les deux
atteints le 05 septembre dernier alors que le second est toujours vivant et mis
sous traitement. Le ministre n'a pas manqué de rendre hommage au personnel de
cette clinique à vocation régionale puisqu'elle accueille des patientes des
wilayas de Boumerdès et Bouira,
comme il a mis en exergue le nombre d'accouchements pris en charge chaque année,
avoisinant les 11 000 alors que de janvier au 31 août 2011, la clinique a reçu 6
640 admissions pour lesquelles il y a 70 décès dont 34 d'entre eux sont nés
prématurément. Pour lui, l'EHS Sbihi
Tassadit reste à la tête du classement national en
enregistrant le meilleur taux de mortalité infantile avec 10,5 pour 1 000
naissances alors que la moyenne nationale est de 23. Pour prendre en charge la
préoccupation du personnel de cette clinique relative à sa surexploitation, Djamel
Ould Abbès a annoncé le
lancement prochain du projet de réalisation d'un complexe mère-enfant
et sa livraison en 2012 en accordant d'ores et déjà une cagnotte de 10
milliards de centimes. Le ministre de la Santé est revenu une nouvelle fois sur la pénurie
des médicaments en réitérant ses déclarations et en assurant que seul
l'encouragement de la production locale de médicaments pourrait venir à bout
des spéculateurs en indiquant qu'à l'horizon 2014, le taux de couverture de la
demande nationale par les producteurs locaux pourra atteindre les 70 %. Djamel Ould Abbès a assuré par ailleurs
que la nouvelle loi sanitaire sera soumise à débat pour la corporation médicale
avant son adoption par le gouvernement.