Les révélations faites jeudi par le procureur de la République près le
tribunal de Frenda, M. Benostmane Choaïb,
à la suite du triple meurtre odieux dont a été le sinistre théâtre, une cité
populaire de la ville de Frenda, donnent froid au dos. En effet, interrogé par
le «Quotidien d'Oran» sur le triple crime qui a bouleversé toute la population
de Frenda, important centre urbain de la wilaya de Tiaret, le procureur de la
République a exposé le déroulé de la tragique affaire après que le meurtrier
présumé eut passé aux aveux. Conduit dans le bureau du représentant du parquet
général au tribunal de Frenda, le meurtrier présumé a avoué avoir empoisonné sa
propre mère, H. Rahma 61 ans, à l'aide d'un produit
fortement toxique avant d'étrangler, avec du fil de fer, ses deux nièces GC et
G.L âgées de 10 et 14 ans. Se disant lui-même avoir agi sous l'effet d'un
puissant psychotrope, l'assassin présumé G.B âgé de 37 ans, a raconté avec une
froideur inouïe» le «film d'horreur» des évènements donnant au procureur de la
République puis au magistrat instructeur, tous les détails du plan diabolique
qu'il a mis en œuvre pour passer à l'acte. «J'ai d'abord empoisonné ma mère
avant d'étrangler mes deux nièces. Je les ai ensuite enterrées toutes les trois
sous un mur dans la cour que j'ai repeint pour faire disparaître toute trace» a-t-il
révélé. Et à propos du mobile du triple crime odieux, le mis en cause a
expliqué au magistrat qu'il a ôté la vie à trois personnes innocentes juste
pour s'emparer du magot que sa mère a hérité de ses parents. Les corps des
trois victimes, enfermés dans des sacs en plastique resteront enterrés pendant
près de sept mois avant qu'un ami proche de G.B qui venait de sortir de prison
ne s'intrigue de la longue absence de khalti Rahma et des deux fillettes. Intrigué devant le
comportement pour le moins bizarre de son ami, pourtant souffrant d'un handicap
moteur, il décide d'en toucher un mot aux policiers déjà sur la piste depuis
plusieurs mois sans résultat. Munis d'un mandat de perquisition délivré par le
procureur de la République, M. Benostmane Choaïb, les policiers se rendent à la maison transformée en
charnier, située au quartier populeux des «Frères Bentaïba»
où ils ne tardent pas à faire la macabre découverte. A l'aide de pioches, les
policiers, appuyés par des éléments de la police scientifique, creusent un
cratère de plus d'un mètre avant de tomber nez à nez avec trois corps en état
de décomposition avancé. Fait comme un rat, le meurtrier présumé passe
immédiatement à table avant d'être présenté devant le procureur de la
République près le tribunal de Frenda qui a ordonné sa mise sous mandat de
dépôt, au plus grand soulagement de la population locale, encore sous le choc
par cet horrible crime crapuleux.