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Activités d'intérêt général: Une carte Chifa et 6.000 dinars pour 4.500 chômeurs

par Sofiane M.

L'indemnité mensuelle des personnes insérées dans le dispositif d'activités d'intérêt général (IAIG), qui est passée de 3.000 à 6.000 dinars, à partir de juillet 2011, devra profiter à 4.500 jeunes, a-t-on appris lundi auprès du directeur de l'Action sociale (DAS) de la wilaya d'Oran.

Les jeunes bénéficiaires ont été sélectionnés par une commission de wilaya ad hoc, mise sur pied par les services concernés pour étudier, au cas par cas, les dossiers et se prononcer sur l'éligibilité des jeunes sans revenus et en situation de précarité sociale.

La nouvelle indemnité devait être versée dans les comptes courants postaux des bénéficiaires avant le 31 août dernier pour une durée d'une année renouvelable seulement une seule fois. La DAS attend encore le versement mensuel qui doit être opéré par l'Agence de développement social (ADS) chargée de la gestion et du contrôle de ce dispositif.

Cette indemnité mensuelle de 6.000 dinars est versée aux chômeurs âgés entre 19 et 59 ans. Les personnes âgées de 60 ans et plus sont exclues de cette aide de l'État. Elles bénéficieront toutefois de l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS). Cette allocation destinée aux personnes souffrant de maladies chroniques et qui ne peuvent pas exercer un métier, devra également être relevée de 3.000 à 4.000 DA, à partir de l'année prochaine.

L'IAIG sera destinée aux chômeurs qui bénéficieront en outre, de la sécurité sociale et de la carte Chifa. Le nombre des bénéficiaires de l'IAIG avoisine actuellement 750.000 nécessiteux à travers tout le territoire national. La mise en place de cette allocation remonte à l'année 1993. Pour bénéficier de cette aide, il faut que les intéressés soient inscrits à l'APC, fournir les documents prouvant qu'ils n'exercent aucune activité et qu'ils aient une carte de personne démunie. Les bénéficiaires doivent effectuer un horaire minimal de travail d'intérêt général. Il s'agit, en fait, d'un dispositif d'aide à l'insertion professionnelle bis (DAIP).

«Le dispositif concerne les domaines d'activités d'utilités publique et sociale, notamment la protection de l'environnement, les activités relatives au patrimoine matériel, à l'agriculture, l'artisanat, au tourisme, a la culture, aux services, à l'encouragement du savoir-faire et au développement d'activités d'intérêt local ainsi qu'à l'entretien des établissements sociaux et médico-sociaux, à l'aide et l'accompagnement des personnes âgées et l'aide à domicile en direction des personnes handicapées». Les bénéficiaires seront «placés auprès des organismes d'accueil suivants: collectivités locales, administrations publiques, entreprises publiques et privées, établissements et institutions intervenant dans le domaine social et des services, artisans, associations, coopératives agricoles». Les personnes insérées dans le dispositif bénéficient des prestations d'assurance sociale en matière de maladie, de maternité et d'accidents du travail et de maladies professionnelles, conformément à la législation et la réglementation en vigueur. Les jeunes chômeurs pourront bénéficier d'une formation compatible avec les tâches qui leur sont confiées, au sein de l'organisme d'accueil ou dans un établissement de formation professionnelle. Un contrat est établi entre le bénéficiaire, l'organisme d'accueil, la direction de l'Action sociale de wilaya et l'Agence de développement social. Le financement de ce nouveau dispositif est pris en charge par le budget du ministère chargé de la Solidarité nationale. Le décret exécutif n° 09-305 du 10 septembre 2009, relatif au dispositif d'activité d'insertion sociale avait précisé, avec amples détails, les dispositions générales de ce nouveau dispositif.

Le gouvernement espère, à travers ce nouveau dispositif, garantir «une valorisation d'actions pour le développement d'intérêt local, notamment dans les communes et domaines peu couverts ou exploités de manière insuffisante ainsi que la lutte contre la pauvreté et la marginalisation».