La session parlementaire d'automne a débuté hier. Elle a été qualifiée
par les membres du gouvernement, les parlementaires et les sénateurs de session
des réformes par excellence. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia
a précisé que des réformes profondes seront débattues lors de cette session. Le
chef du gouvernement a affirmé que, mis à part les projets de lois liées aux
réformes politiques annoncées par le président de la république avril dernier, d'autres
projets de lois seront adoptés lors du prochain Conseil des ministres. «Nous
allons examiner les projets de lois sur les partis politiques, l'information, les
associations et le règlement budgétaire dans 10 jours», a-t-il précisé. En
évoquant le projet de révision du code de l'information, le Premier ministre a
affirmé que le nouveau code contient des avancées importantes. Sans donner plus
de détails, Ahmed Ouyahia a annoncé l'ouverture de
l'audiovisuel et plus de facilités pour la délivrance des agréments aux
nouveaux titres de presse écrite. Le Premier ministre a précisé que d'autres
dossiers sur le front social et économique vont être débattus lors de la
tripartite qui se tiendra fin septembre ou au plus tard début octobre.
Si le Premier ministre s'est montré optimiste en affirmant qu'il n'y
aucune inquiétude pour la rentrée sociale, le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, a exhorté
les parlementaires, les partenaires économiques et sociaux, les partis
politiques à «plus de sagesse et de responsabilité». Il a appelé ces acteurs à
prendre en considération, dans leurs discussions, les contextes national et
international. Au nom du Parlement, il a exhorté tous les acteurs concernés par
ces réformes et par les discussions qui seront engagées lors de la prochaine
tripartie, à œuvrer pour le rapprochement de leurs points de vue et la
réalisation du consensus pour l'intérêt général et non partisan. Abdelaziz Ziari a résumé ses propos en précisant : «L'assemblée
populaire national exprime le vœu que la rentrée sociale s'effectue sous le
signe de la responsabilité et du dialogue».