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Heureux enfants

par A. Ouelaa

Après la prière de l'Aïd el Fitr, le recueillement des familles, dans les différents cimetières, auprès de leurs défunts proches et parents, ils étaient des centaines d'enfants flanqués de leurs habits neufs à envahir les principales artères du centre-ville. Allant dans tous les sens, seuls ou en groupes, les bambins ont créé cette ambiance et cette animation propres à une fête sacrée chez tous les musulmans, où planait un bonheur tant parmi les adultes que les petits. Finie cette mine grise et défaite du jeûne et place aux congratulations, aux visites familiales et à la réconciliation comme le veulent les préceptes de l'Islam. C'est avec des yeux hagards remplis de plaisir qu'on pouvait admirer ces enfants se ruer vers un quelconque vendeur de jouets ou de casse-croûte sans oublier la photo souvenir sur le cours de la Révolution ou chez un photographe dont l'entrée est pleine à craquer. Ces mêmes enfants auront aussi boudé les pétards que les uns et les autres cherchaient à écouler avec des prix dérisoires. Le parc d'attraction aussi avait attiré comme d'habitude ces bambins accompagnés pour la plupart de leurs parents. La veille de l'Aïd, la ville a vécu jusqu'à une heure tardive de la nuit au rythme d'une frénésie rarement égalée et il était difficile de se frayer un chemin parmi les piétons alors que les longues files de voitures, un peu partout au centre-ville et même dans sa périphérie, avançaient difficilement. Les uns et les autres raflaient tout en matière d'habits, friandises, confiseries ou pâtisserie traditionnelle.

A signaler, enfin qu'au cours de cette journée de l'Aïd, le problème du transport urbain et inter urbain s'est posé avec acuité.