
Après la prière de l'Aïd el Fitr, le recueillement
des familles, dans les différents cimetières, auprès de leurs défunts proches
et parents, ils étaient des centaines d'enfants flanqués de leurs habits neufs
à envahir les principales artères du centre-ville. Allant dans tous les sens, seuls
ou en groupes, les bambins ont créé cette ambiance et cette animation propres à
une fête sacrée chez tous les musulmans, où planait un bonheur tant parmi les
adultes que les petits. Finie cette mine grise et défaite du jeûne et place aux
congratulations, aux visites familiales et à la réconciliation comme le veulent
les préceptes de l'Islam. C'est avec des yeux hagards remplis de plaisir qu'on
pouvait admirer ces enfants se ruer vers un quelconque vendeur de jouets ou de
casse-croûte sans oublier la photo souvenir sur le cours de la Révolution ou chez un
photographe dont l'entrée est pleine à craquer. Ces mêmes enfants auront aussi
boudé les pétards que les uns et les autres cherchaient à écouler avec des prix
dérisoires. Le parc d'attraction aussi avait attiré comme d'habitude ces
bambins accompagnés pour la plupart de leurs parents. La veille de l'Aïd, la
ville a vécu jusqu'à une heure tardive de la nuit au rythme d'une frénésie
rarement égalée et il était difficile de se frayer un chemin parmi les piétons
alors que les longues files de voitures, un peu partout au centre-ville et même
dans sa périphérie, avançaient difficilement. Les uns et les autres raflaient
tout en matière d'habits, friandises, confiseries ou pâtisserie traditionnelle.
A signaler, enfin qu'au cours de cette journée de l'Aïd, le problème du
transport urbain et inter urbain s'est posé avec
acuité.