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Le fait que les hautes instances aient refusé de donner le feu vert à la FAF pour l'organisation de la CAN 2013 prouve si besoin est
que des changements se profilent à l'horizon. La raison ? Selon notre source, la
politique de la FAF
ne convainc plus les hauts responsables. Rabah Madjer,
qui a décidé de sortir de son mutisme, a annoncé publiquement son intérêt pour
la présidence de la FAF. Nous
l'avons sollicité pour en savoir plus sur ses ambitions et les raisons qui
l'ont poussé à postuler au poste de président de la FAF, alors que tout le monde
l'attendait comme sélectionneur national.
Le Quotidien d'Oran: Allez-vous postuler officiellement à la présidence de la FAF? Rabah Madjer: J'ai toujours privilégié l'intérêt du pays et ce n'est pas maintenant que je vais changer. Je veux mettre mes compétences et mon expérience au service du football algérien. De toute manière, compte tenu de mon vécu footballistique, je crois que c'est légitime et tout à fait normal que je postule à ce poste. J'ai été international, joueur professionnel et sélectionneur national et postuler à la présidence de la fédération n'est qu'un cheminement logique de ma carrière. Aller à la FAF est un projet et pour ma candidature je ne dois pas anticiper les évènements. C'est donc une ambition personnelle que je crois légitime. Il faudra attendre pour voir comment les choses vont évoluer. A présent, c'est un projet qui me tient à cœur vu la situation lamentable qui prévaut au sein de notre football. Les changements s'imposent. Q.O.: Toutefois des obstacles risquent de se dresser sur votre chemin ? R.M.: A ma connaissance, la FAF appartient à un Etat qui a toujours lutté pour sa souveraineté. On se cache derrière les lois de la FIFA pour servir certains intérêts. Ce n'est pas ma vision. Mon seul souci est de servir l'Algérie et rendre de la considération à ceux qui avaient écrit l'histoire. Ça ne peut pas durer. Notre sport roi va à la dérive et ceux qui sont derrière cette situation devront partir. Il faut que les anciens reprennent du service, c'est très important. Q.O.: On a entendu dire que Madjer a eu des garanties pour ce poste? R.M.: Ma seule garantie, c'est de voir notre football retrouver sa crédibilité. Maintenant, il faudra savoir si les responsables actuels de la FAF ont réellement l'intention de partir. J'ai confiance en la grande famille du football national et aux grands hommes qui avaient contribué aux différentes réalisations du sport roi algérien. Il est urgent de sauver ce qui peut l'être et notre football a besoin de tous les Algériens, pas seulement de Madjer. Tout le monde doit apporter sa pierre à l'édifice et contribuer à la reconstruction de notre football, car aujourd'hui nos présidents de clubs ne sont même pas consultés dans toutes les décisions prises par la FAF. On parle de professionnalisme, mais on risque de couler les clubs. Son instauration est un leurre et il n'a été conçu que pour plaire à Joseph Blatter, le président de la FIFA. On a perdu beaucoup de temps au moment où les autres nations avancent à pas de géant. Je le dis et je le répète, avec cette politique, on a découragé les jeunes footballeurs parce qu'ils savent qu'ils ne seront jamais sélectionnés en EN. Je dirai qu'il est temps de déterminer les raisons du déclin du football national. C'est un appel que je lance à tous les concernés, car il y va de l'intérêt de notre pays. Q.O.: Donc Madjer tient à son projet de la FAF? R.M.: Ma candidature se fera dans un cadre organisé et officiel. Certes, l'AG est souveraine, mais elle doit prendre en considération la situation du football algérien et devra approuver par conséquent les changements. Nombreux sont ceux qui adhèrent à ma démarche, comme en témoignent les marques de sympathie et de soutien que je reçois quotidiennement. Sincèrement, je suis confiant si les choses évolueront dans un cadre démocratique et dans la transparence. J'ai décidé d'y aller et si j'accèderai à ce poste, il y aura un changement radical dans la gestion de l'EN, la prise en charge des entraîneurs locaux, la reconsidération des dirigeants et les jeunes catégories. Il y aura du travail et des objectifs bien sûr à atteindre. Pour cela, je pourrai compter sur des compétences qui apporteront leur savoir-faire pour la nouvelle politique que je compte instaurer. Mon ambition est de faire une révolution en s'efforçant de changer progressivement la mentalité. Aujourd'hui, je sais que je vais livrer une bataille pour y arriver. Pour le moment, j'attends la tenue de l'AG de la FAF pour y voir plus clair et ensuite on passera à la deuxième étape. |
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