Les avis divergent toujours sur la pénurie de médicaments qui persiste
depuis plusieurs années. Ces derniers jours, le ministère multiplie les sorties
médiatiques pour donner ses explications. Après s'être attaqué aux grands
distributeurs de médicaments les accusant de faire dans la spéculation, le
ministre de la Santé
Djamel Ould Abbès
a imputé, ce jeudi à Alger, la rupture de stocks de certains produits aux mauvaises planification, programmation et distribution. Si
dans certains établissements hospitaliers , des
médicaments manquent, c'est dû, explique le ministre, à la mauvaise
programmation. Cité par l'APS, le premier responsable du secteur de la santé a
déclaré, lors d'une visite d'inspection des services des urgences médico-chirurgicales infantiles à l'établissement hospitalier
universitaire Nafissa Hamoud
(Ex-Parnet) à Hussein Dey, que «75.000 boîtes de
produits destinés à l'anesthésie et la réanimation se trouvant au niveau de la
pharmacie centrale sont périmés», Une péremption causée, selon les ministre, par
les grandes commandes faites par certaines wilayas de l'intérieur du pays et
qui dépassent leurs besoins. A la date de péremption, ces wilayas les renvoient
à la pharmacie centrale, causant ainsi des déséquilibres. La résolution du
problème de la pénurie de médicaments passe, explique-t-il, par une grande
rigueur dans l'établissement, par le service ou l'hôpital, des besoins en
médicaments afin que l'Etat puisse connaître les véritables besoins, précisant
que l'enveloppe allouée à l'importation des médicaments est estimée à 1.600.000
de dollars par an. Pour remédier à cette situation, le ministre a annoncé de
nouvelles mesures qui seront appliquées pour la fourniture des médicaments. Il
est prévu, dans le cadre de la politique de réforme des hôpitaux, l'attribution
de médicaments que sur la base d'un plan rigoureux et détaillé en fonction des
commandes et des besoins.