« La dégradation du cadre de vie des
citoyens n'émeut plus ses représentants aux assemblées locales» se plaignent des habitants des cités rongées par les immondices
solides des déchets ménagers, et liquides émanant du ruissellement à ciel
ouvert des eaux usées débordantes. Au carrefour de la cité Nasr,
mitoyen à la polyclinique, les eaux stagnantes dans les crevasses d'un asphalte
érodé arrosent les passants au passage d'un véhicule, et à l'angle de la voie
principale des tas d'ordures forment un monticule, bêché et retourné sans cesse
par des bêtes errantes sans que les services concernés ne s'en inquiètent
«mettant en péril la santé publique «avertit un résidant, écoeuré par
l'amoncellement des ordures à proximité de la mosquée du quartier «souillant
l'atmosphère du lieu saint censé demeurer sain» est-il déploré par l'homme du
culte des lieux ceints. Par ailleurs et en dépit des (13) treize milliards de
Da destinés à l'amélioration des conditions de vie, par les deux quinquennaux, il
ne se passe pas un jour où les habitants d'une cité ou d'un quartier
n'interpellent les élus locaux. Ainsi, au 5-Juillet, une cité récente ou au Sersour dont les caves des logements constituent un vivier
de bactéries et de germes, la situation qui y prévaut «depuis 20 ans» selon les
résidents, s'aggrave au fil des jours. Le mois de ramadhan et ses
susceptibilités ont dévoilé au grand jour les tares aussi bien du cadre de vie
altéré que celles des responsables en charge de la salubrité et de la sécurité
du citoyen.