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Annaba: La corniche évidemment !

par A.Ouelaa

A l'instar des autres agglomérations et villes du pays, «La Coquette» comme affectionnent à l'appeler ses nostalgiques vit quelques instants après la rupture du jeûne, au rythme d'une animation particulière qui va crescendo au fur et à mesure que le temps passe.

Après les cafés maures qui sont pris d'assaut par les fumeurs puis les mosquées pour les prières d'«Ichaa» et des «tarawih», toutes les avenues et grandes artères de la ville sont subitement bondées de monde.

Au point d'orgue de cette animation demeure bien-sûr, le centre-ville, du côté de la rue Gambetta où les magasins bien achalandés en toutes sortes d'habits attendent pères et mères de famille, contraints comme le veut la tradition, à acheter des vêtements neufs aux enfants pour fêter l'Aïd qui va coïncider avec la rentrée scolaire. Les adultes aussi, les hommes comme les femmes sans oublier les jeunes font le lèche vitrine en vu d'acheter ce qui leur convient. Côté prix, il n'y a pas photos, puisqu'ils sont exorbitants et l'on se vante de vous charmer avec des marchandises venant d'Europe ou de Turquie.

Pour ceux qui cherchent le repos, il y a les kiosques du cours de la Révolution où il est difficile de trouver une place pour siroter un café, un thé, ou prendre un rafraîchissement.

Par ailleurs et là où l'on bat le plus le pavé, il y a la corniche, de la plage Saint Cloud jusqu'à Chapuis, les vastes trottoirs grouillent de monde où les uns et les autres fuyant la fournaise des H.L.M., s'adonnent à de longues promenades en humant l'air marin. Ainsi donc, vont les nuits ramadhanesques à Annaba jusqu'à une heure tardive.