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Le conflit entre la direction de l'entreprise brésilienne Andrade Gutierrez chargée de la construction du transRhumel
et les travailleurs vient de rebondir encore avec la
montée au créneau d'un groupe d'ouvriers libérés par l'entreprise brésilienne
parce que leurs contrats ont expiré.
Ces derniers se sont présentés hier au siège de l'Union de wilaya de l'UGTA, rue Chitour, pour dénoncer ce qu'ils ont appelé le «favoritisme» et le «non-respect de la législation en vigueur» par les responsables de cette entreprise. «En l'espace de 45 jours, explique un ex-travailleur de cette entreprise dont le contrat n'a pas été renouvelé, ils ont renvoyé 50 ouvriers dont les contrats ont expiré. Mais le hic, ajoute-t-il, est qu'ils ont remplacé ces ouvriers, utilisés dans les mêmes postes, par d'autres recrutés en dehors de notre wilaya. Et cela est contraire à la réglementation en vigueur ». Contacté, le secrétaire de l'Union territoriale Ouest de l'Ugta, chargé des conflits sociaux, M. Bilami Hamza, a confirmé les informations données par les travailleurs, ajoutant sans ambages que « le problème fondamental qui existe dans cette entreprise est que les responsables sont effectivement en train de renvoyer les travailleurs en fin de contrat pour les remplacer par d'autres tous issus de la même région qu'un responsable. Et j'assume ce que je dis, a-t-il précisé. Nous, on aimerait que le recrutement se fasse parmi les chômeurs de la wilaya de Constantine», a-t-il souligné. Il a ajouté que c'est de cette façon que le secrétaire général de la section syndicale du projet et son responsable à l'organique ont été renvoyés eux aussi, le premier avait refusé de signer le texte de la convention collective rédigé entièrement par l'administration et sans la participation du syndicat ». M. Arafa, secrétaire général de l'UT Ouest est intervenu à son tour pour souligner qu'à la suite du renvoi des deux syndicalistes, la colère ne cesse de gronder dans les rangs des travailleurs du projet qui sont en train de nous harceler afin de leur donner le feu vert pour déclencher une grève ouverte. Mais nous avons réussi à les faire patienter en saisissant le wali auquel nous avons présenté un dossier complet sur cette affaire ». Selon notre interlocuteur, le chef de l'exécutif de la wilaya a répondu qu'il allait prendre en main ce problème et le régler sans léser les droits de toutes les parties et dans l'intérêt de la bonne marche du projet. Et d'ajouter : «Nous avons reçu dernièrement une correspondance du directeur du projet nous demandant d'organiser une réunion pour signer la convention collective. Nous refusons cette proposition tant que les deux syndicalistes ne sont pas réintégrés dans leurs postes. D'autre part, les responsables de cette entreprise nous ont déclaré carrément qu'ils n'appliquent pas les lois algériennes !» Le chef du personnel de l'entreprise, M. Khiat Hamouda, contacté par nos soins, a répondu qu'il n'a pas compétence pour parler à la presse et qu'il fallait s'adresser à la direction pour ce genre de problème. Malheureusement, nous n'avons pas pu entrer en contact avec le moindre responsable de la direction. La standardiste a répondu au premier appel qu'ils étaient absents, au second quelques minutes plus tard qu'ils étaient en réunion et enfin la troisième fois qu'elle ne pouvait passer la communication... |
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