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Après que le pont de Sidi-Rached eut été fermé
hier de bonne heure, les habitants du vieux rocher se sont réveillés avec un nouveau
plan de circulation urbaine qui, le moins que l'on puisse dire, les a
complètement désorientés : des itinéraires changés, des bouchons dans les
principales rues conduisant au centre-ville et des longues files d'attente
d'usagers dans les stations de taxis. A cela, il faut ajouter la volonté
clairement affichée par certains opérateurs privés de ne pas appliquer les décisions
arrêtées par la commission communale.
Vers 10h hier matin, interrogé à l'entrée du pont de Bab El-Kantara, un taxieur coincé dans une file de véhicules et de taxis qui s'étend depuis le CHU jusqu'à la Casbah, nous a déclaré : « Voyez comment le nouveau plan se goupille mal et avec beaucoup de grincements. Regardez à quel point la circulation est perturbée », a-t-il ajouté en nous montrant du doigt une autre longue file de voitures sur la RN 3, pare-chocs contre pare-chocs, dont la tête se trouve à la gare ferroviaire de Constantine et la queue 5 kilomètres plus loin en bas de la cité de Békira. Conséquence: au niveau des stations de taxis de la rue Chitour, les voitures jaunes étaient absentes et de longues files d'attente des usagers se sont formées. «Je suis là depuis plus de 45 minutes et pas le moindre taxi», a signalé un habitant se rendant à Djebel Ouahch. Plus loin, à la station de Sidi Mabrouk, beaucoup de gens attendaient aussi les taxis qui n'arrivaient pas et pour cause, cette station a été transférée à la place du Bardo. Là, nous avons été mis en face d'un autre problème qui explique un peu les précédents : la présence sur place des bus desservant la nouvelle ville Ali Mendjeli dont les propriétaires refusent de rejoindre leur nouvelle affectation à la station Khemisti. L'argument avancé par les opérateurs est que qu'il n'y a plus de place dans cette dernière station. A ce propos, il faut signaler que le responsable du syndicat des transporteurs privés, M. Bougourzi, contacté à 14 heures, a déclaré que les opérateurs étaient dans l'ignorance totale de la décision prise pour transférer les bus à une autre station. « Les bus ne bougeront pas de la station du Bardo, a-t-il assuré, car ils ne gênent personne ». Et d'ajouter : « De toute façon, nous aviserons après le Ramadhan ». Rencontré dans cette station, le responsable du transport au niveau de la mairie, seul élément de la cellule de suivi qui était présent, était perplexe. « Au moment où les bus de l'ETC ont obtempéré en rejoignant la station Khemisti, l'attitude des transporteurs privés risque de chambouler toute l'organisation mise en place», a estimé en effet M. Bouarroudj, Ceci, d'autant plus que les nouveaux locataires de la place, à savoir les taxis d'Oued El-Had, Sidi Mabrouk et El-Gammas, empêchés de rentrer dans leur nouvelle station, se sont éparpillés dans les environs en prenant les voyageurs à 40 dinars la place car, selon eux, le nouvel itinéraire est plus long et plus contraignant. Pendant ce temps, et contrairement aux déclarations faites dernièrement par les membres de la commission de transport, les piétons continuaient allègrement à circuler sur le pont de Sidi Rached pour rejoindre la rive sud du Rhumel, et ce au moment où les travaux de confortement du pont sont en cours de lancement. |
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