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Tiraillée entre les opposants à un «ordre
culturel dépassé par les hommes et le temps» et ceux qui militent pour
réhabiliter la chose de l'esprit dans son rang de «première roue du carrosse», la
scène culturelle dans l'antique Tihert est comme un «théâtre grandeur nature où
aucun comédien, de peur de saboter la pièce, ne veut plus monter sur les
tréteaux» commente, dépité, un professeur de musique, qui veut que tous les
artistes et hommes de culture de Tiaret jouent la même partition.
En effet, au moment où le conflit opposant les pour et les contre l'actuelle équipe à la tête de la direction de wilaya de la culture a été porté jusqu'à sur le bureau de la ministre de la Culture, la «nourriture de l'esprit» en ce mois de toutes les ripailles, veut rebondir sur le devant de la scène à la faveur d'une «feuille de route» proposée par le wali de la wilaya. Le coup de starter a été la semaine dernière à la faveur d'une soirée poétique haute en couleurs, au cours de laquelle des noms, présentés comme le «gratin» du monde culturel local ont été conviés sous une belle kheîma érigée à l'intérieur de la cour de l'hôtel «Les Abbassides» de Tiaret. Au maître des poètes de la poésie populaire, Chalef Mohamed au doyen des virtuoses du verbe cheikh Beldjouher et Khaled Mihoubi jusqu'à Benzama Benaïssa et la très talentueuse Oggab Leïla, la magie du verbe, vrai et authentique surgissant des tréfonds du répertoire de la poésie populaire algérienne, a fusé de partout, dans un silence «religieux» du wali de la wilaya, responsables locaux et des nombreux convives. Cette belle soirée poétique, suivie d'une autre mardi soir et entièrement dédiée à l'inénarrable cheikh Abdellah Tiareti, a été animée de main de maître par celui qui est présenté ici comme le porte-voix des poètes locaux, toutes générations confondues, le soldat du verbe haut et beau, le bien nommé Bouziane Ahmed. Ce dernier, profitant d'un panel de personnalités culturelles et artistiques présent à la soirée haute en couleurs, a décliné un riche programme culturel qui sera mis en branle dès la fin du mois de ramadhan. Un festival national de la chanson engagée Le ministère de la Culture vient d'attribuer à la wilaya de Tiaret l'organisation annuelle du festival national de la chanson engagée qui se tiendra le 08 juin de chaque année, une date qui correspond avec la journée nationale de l'artiste. Ce festival sera institutionnalisé pour revenir chaque année dans la capitale des Hauts Plateaux de l'ouest. En octobre prochain, un autre colloque national sera organisé à Tiaret autour de l'illustre personnalité musulmane andalouse qu'est Bakr Ibn-Hamad a encore révélé Ahmed Bouziane. Avec cerise sur le gâteau, l'antique Tihert est également appelée à organiser avant la fin de l'année un autre festival exclusivement dédié à la chanson bédouine et populaire dans tous les registres tirés du répertoire national. En étroite concertation avec la direction de la culture, le cercle des poètes à Tiaret réfléchit, par ailleurs, à la création d'un club littéraire qui «servira d'espace d'échanges culturels entre toutes les composantes des hommes de culture fort nombreux dans une région où la culture est tout ce qui restera lorsque tout le monde aura tout perdu «commente, un rien philosophe, le talentueux poète Ahmed Bouziane. Le programme culturel des soirées ramadhanesques comprend également une soirée gala à Sougueur au profit du grand artiste Chalani Med de la célèbre troupe musicale «Trio El-Hidhab «en présence des autorités et responsables locaux. L'apothéose est prévue le 28ème jour du ramadhan, à l'occasion d'une soirée de clôture prévue à l'hôtel «les Abbassides» en présence de tous les hommes de culture de la région. Pour Ahmed Bouziane, le maître d'orchestre de cette ultime soirée ramadhanesque, l'invitation est d'ores et déjà lancée à tous les Tiarétiens, sans exclusive aucune. |
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