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La valse des prix
pratiqués dans les marchés de la daïra d'Aïn El Turck donne le tournis aux petites bourses notamment. Les
marchands des fruits et légumes avancent des arguments sans pour autant
convaincre et qui sont vivement rejetés par la grande majorité des
consommateurs, qui pointent le doigt sur la spéculation. Le prix du piment vert
oscille entre 50 et 80 dinars le kilo. «Cela fait bien longtemps qu'il ne
figure pas dans le menu de ma cuisine», a fait remarquer une ménagère. Le prix
pour un kilo de pomme de terre s'est stabilisé à 50 dinars, depuis le début du
mois de ramadhan, alors que celui de la carotte et du navet flirte aussi avec
le même prix au kilo. Pour tenter de gérer leurs petits budgets en évitant des
dépenses hors de leur portée, les ménagères se rabattent sur les marchands
ambulants, qui sillonnent les rues des localités côtières du littoral Ouest, en
proposant à la criée leurs produits. Des différences de prix variant entre 10
et 15 dinars, par rapport aux marchés essaimés à travers cette daïra, sont
relevées chez ces commerçants qui font le bonheur des petites bourses. Pour sa
part, la tomate s'est stabilisée autour des 80 DA le kilo. Quant aux haricots
verts, leur prix n'a pas encore baissé en dessous des 120 DA le kilo. Cependant,
le produit le plus cher du marché est sans conteste le citron. Son prix au kilo
varie entre 200 et?400 DA le kilo ! Mais, déjà, son prix a baissé. Au début du
mois de ramadan, le kilo de citron a atteint les 580 DA !
«La grande majorité des légumes secs, à l'exemple des pois chiches proposés entre 170 et 180 dinars, qui constituaient l'essentiel du plat du pauvre quelque temps auparavant, ne font plus partie des recettes de la cuisine habituelle des familles de smicard. Il fut un temps où c'était le plat du pauvre. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et même s'il était abordable, en période de canicule et pendant le ramadan, les légumes secs ne sont pas vraiment appropriés», a évoqué un père de famille, salarié dans une société. Dans ce registre, il y a lieu de signaler également que le prix du kilo de poulet oscille entre 300 et 350 dinars dans les marchés de la commune d'Aïn El Turck. Des revendeurs de viande provenant de l'abattage clandestin le proposent généralement entre 260 et 280 dinars. En dépit des risques sur la santé, les petites bourses préfèrent effectuer leurs achats auprès de ces revendeurs. «Je n'ignore pas que c'est de la viande provenant de l'abattage clandestin, mais j'en achète régulièrement parce que ce n'est pas cher et ces revendeurs accordent même souvent des rabais à leurs clients», a expliqué un père de famille. Cet état de fait suscite la désapprobation des gérants de boucheries, qui dénoncent ce qu'ils qualifient de «concurrence déloyale» imposée par les revendeurs des viandes blanches et rouges provenant de l'abattage clandestin. Côté fruits, ceux qui ont la cote ces derniers temps, ce sont les figues, entre 120 et 200 DA le kilo, les poires à 120 DA et, bien entendu, les incontournables pastèques. |
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