La place du 20 Août, vers laquelle convergent les principales artères de la commune d'Aïn El Turck, s'est transformée, en ce mois de ramadhan, en un véritable lieu de halte pour les familles et des groupes de badauds. A défaut de plage on fait du shopping. Une multitude de revendeurs à la sauvette ont exploité cette aubaine pour en faire leur lieu de prédilection. Les différents établissements de commerce installés tout autour ne chôment pas également. La petite brise venant de la mer, qui rafraîchit, après le crépuscule, cet espace et ses alentours immédiats, semble à priori être la raison principale de cet afflux. Une ambiance moins effervescente règne sur l'autre placette du 1er Novembre 1954, située à l'autre bout du boulevard Mohamed Khémisti. En ces soirées du mois de Ramadhan et de par sa position dans le schéma de la commune, elle constitue le passage obligé du badaud, pour accéder au prolongement du boulevard Mohamed Khémisti ou encore à la rue parallèle, de Palestine. Cette venelle qui prend naissance à partir de la place du 20 Août connaît une effervescence particulière depuis le deuxième week-end du mois de Ramadhan. Les établissements de commerce, jalonnant la rue en question, versés dans la vente d'ingrédients et autres arômes utilisés dans la préparation des gâteaux, expliquent l'affluence nocturne des ménagères et des pères de famille. «C'est le moment propice pour s'approvisionner.

Les derniers jours, il y a trop de monde et les prix sont revus à la hausse», a confié un père de famille, habitué des lieux. Ce week-end la circulation piétonnière et automobile dans ce périmètre, situé en plein cœur de la commune d'Aïn El Turck, est devenue assez contraignante. L'avis de ce père de famille est partagé par la grande majorité des clients des magasins installés le long de la rue de Palestine. Sur le prolongement du boulevard Mohamed Khémisti, qui aboutit sur la place Vassas, et la rue parallèle Hirèche où se situe le petit marché de l'ex-souk el fellah, ce sont les boutiques d'effets vestimentaires pour enfants notamment, qui sont prises d'assaut, ces trois derniers jours. Dans cet ex-souk el fellah où des îlots de kiosques ont été installés, les commerçants exposent un éventail varié de marchandises sur des tréteaux.

Ces lieux achalandés se sont précocement parés pour l'Aïd. «D'une pierre, je fais deux coups ! J'achète des habits pour mes enfants qu'ils porteront le jour de l'Aïd et à la rentrée des classes.

Cela me permet de faire des économies», a fait remarquer un quinquagénaire accompagné de sa progéniture, avant d'ajouter: «pour cette même circonstance, je viens ici chaque année, car les prix sont plus au moins abordables par rapport aux autres magasins». Toujours est-il que nombre de familles de la commune préfèrent encore se prélasser dans les crèmeries après avoir donné libre cours à des moments de badauderie sur le boulevard Melinette. Une manière de profiter de cette brise marine du soir qui s'est manifestée après la période de canicule.