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Même s'il est considéré comme étant un programme d'urgence, le relogement
de la deuxième tranche des familles recensées dans le cadre de l'opération de
restructuration du quartier des Planteurs, a été une fois encore reporté, apprend-on
de sources proches de la commune d'Oran. Il s'agit là du troisième report après
ceux de l'été 2009 et 2010.
Nos sources soulignent que durant ces deux dernières années la priorité a été accordée au relogement des familles sinistrées et celles occupant des immeubles menaçant ruine. Les mêmes interlocuteurs rappellent que dans un souci de restructurer ce quartier conformément aux dispositions prises par les pouvoirs publics, et par les instances ayant participé à la mise sur pied de ce programme, notamment la Banque mondiale, il était question de procéder chaque été au relogement d'un nombre précis de familles, sauf que ces deux dernières années aucune opération n'a eu lieu. Sur les 12.000 familles concernées par l'opération, seules 3.000 familles ont fait l'objet d'un relogement. «Pour un projet initié depuis presque une décennie, les choses vont vraiment très lentement. A ce rythme, l'opération risque de s'inscrire dans le temps. Pendant ce temps-là, d'autres familles viendront grossir la liste des familles à reloger et on se retrouvera à la case départ », indiquent nos sources. En principe et pour la seconde tranche prévue l'été 2009, il était question de reloger 3.000 familles, mais cette opération a été reportée pour la troisième année consécutive. Outre les logements, il est prévu aussi la réalisation d'infrastructures éducatives, administratives et de services pour une prise en charge totale des besoins des familles relogées. Au total, et dans le cadre de ce programme, 3.000 familles représentant la première tranche avaient été relogées au niveau des sites de Haï El-Yasmine, Haï Ennour et Haï Essabah. Quelque 1.000 autres familles, sinistrées ou habitant dans des immeubles menaçant ruine, avaient aussi bénéficié de logements dans le cadre des dispositions prises par la wilaya pour la prise en charge des familles sinistrées. D'autre part et selon nos interlocuteurs, plus de 15.000 familles habitant dans plus de 1.900 immeubles en ruine ont été recensées dernièrement à travers une quinzaine de quartiers de la ville. Contrairement aux idées reçues, la plus grande concentration d'immeubles en ruine ne se trouve pas à Sidi El-Houari ou Haï Derb, mais au quartier de St Pierre qui compte plus de 320 immeubles menaçant ruine. Viennent ensuite le centre-ville avec plus de 290 immeubles, puis le quartier du Plateau avec plus de 260 immeubles, entre autres. La majeure partie de ces immeubles nécessitent soit des travaux de réhabilitation ou le relogement des familles et la démolition. |
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