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Une centaine de projets de réalisation d'hôtels viennent d'obtenir les
autorisations nécessaires par une commission ad hoc du ministère du Tourisme. Ceci
portera le nombre d'établissements en projet à 609, pour une capacité
d'hébergement de 65.000 lits. Tous ces projets escomptent créer 26.000 emplois
directs.
C'est ce qu'a révélé, hier, Mohamed Bachir Kechroud, directeur du tourisme au ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Ce responsable, qui s'exprimait sur les ondes de la Radio nationale, a affirmé que «la stratégie de son département est basée sur «la valorisation de l'offre touristique et sur l'encouragement de l'investissement dans le secteur». «Les hôtels existants disposent d'une capacité de 92.000 lits. Notre but est d'atteindre 157.000 lits à l'horizon 2013», indique-t-il. Des investisseurs étrangers réalisent actuellement des projets touristiques dont le coût global avoisine les 54 milliards de dinars. La valeur des projets d'investissements nationaux a atteint 193 milliards de dinars. Les dispositions instituées par la loi de finances complémentaire pour 2009 marquent la volonté d'encourager l'investissement dans le secteur touristique. Ces mesures consistent en la réduction du taux de la TVA de 17 à 7%, applicable aux différentes prestations liées aux activités touristiques. Aussi, une bonification est accordée sur le taux d'intérêt applicable aux prêts bancaires, consentis dans le cadre de la réalisation de projets d'investissement et de modernisation des établissements touristiques et hôteliers. Cette bonification est fixée à 3 et 4% respectivement pour les wilayas du Nord et du Sud, qui s'ajoutent au Fonds national pour la protection du littoral et des zones côtières. Le gouvernement accorde aussi des abattements de 50 et 80%, respectivement au profit des wilayas des hauts-plateaux et du Sud, sur la concession de terrains destinés à la réalisation de projets d'investissement touristique. Le secteur du tourisme s'est doté, il y a trois ans, d'un vague schéma directeur. Le ministère du Tourisme, qui compte créer «sept pôles d'excellence touristique à travers le pays», a récemment invité les wilayas à élaborer des schémas directeurs spécifiques valorisant leurs potentialités touristiques, à charge pour le Schéma directeur d'aménagement du territoire (SDAT) d'assumer l'approche prospective et la complémentarité entre les schémas de wilayas. Pour M. Kechroud, la rationalisation de l'investissement et la structuration de pôles touristiques forts constituent des dynamiques pour la mise en route du tourisme en Algérie. Pour l'invité de la radio, la compétitivité et l'attractivité sont des conditions nécessaires à la valorisation de la destination Algérie. Il explique que «le marketing touristique est un volet auquel son département accorde une très grande attention». Il soutient que la stratégie du secteur du tourisme en l'Algérie, telle que consacrée dans le Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT), a pour objectifs de promouvoir une économie alternative aux hydrocarbures, réunir les conditions à même d'assurer un développement touristique durable, ainsi que la valorisation de l'image Algérie partout dans le monde. Il estime qu'un «nouveau positionnement» du tourisme algérien implique de reconsidérer la place et le rôle de ce secteur, dans une perspective de maîtrise des enjeux de la politique de développement durable. Et d'expliquer qu'un travail de sensibilisation à la qualité, nécessaire pour s'assurer une position concurrentielle sur le marché, doit être mené à l'adresse des acteurs du tourisme. Enfin, M. Kechroud a révélé qu'un budget de plus de 3 milliards de dinars a été mobilisé pour financer la saison estivale 2011 à travers 14 villes côtières. |
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