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La Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH) a exprimé son soutien à la
lutte du peuple syrien contre la dictature. Le président de la LADDH Mustapha Bouchachi a tenu, dans une conférence de presse animée au
siège de la Ligue
à Alger, et au nom de la ligue, à se solidariser avec la cause du peuple syrien
qui lutte depuis 6 mois contre un des régimes les plus répressifs. Il ajoutera
que le peuple algérien est avec la cause des Syriens pour peu qu'on le laisse
s'exprimer et manifester son soutien. Il regrettera aussi que la situation des
droits de l'Homme dans notre pays n'est guère
reluisante pour laisser les Algériens s'exprimer sur les révolutions qui se
déroulent dans le monde arabe. Point sur lequel le conférencier s'est
longuement attardé lors de son intervention.
Pour la Ligue des droits de l'Homme, la levée de l'état d'urgence n'a pas été d'un grand apport. Les exemples ne manquent pas. « Ni liberté d'association ou de réunion ou de marche ne sont encore respectées, comme si l'état d'urgence continue », dit-il. Et le conférencier de citer plusieurs exemples où l'administration a « refusé d'accorder l'autorisation ». Il citera la rencontre sur le sujet de la corruption que devait organiser la Ligue avec des Egyptiens et des Tunisiens à Alger, la marche des chômeurs dans une ville du Sud ?. Mais ce qui est encore plus grave, affirme-t-il, c'est que « des cas de torture sont signalés çà et là ». Il cite le cas de cadres emprisonnés qui ont, lors de leur jugement, évoqué la torture qu'ils ont subie pendant leur interrogatoire. Le conférencier soulignera aussi le fait grave de la rétention des passeports au niveau de l'administration à des demandeurs « n'ayant à aucun moment commis d'infraction à l'égard de la loi». «Que leur reproche-t-on?», s'interroge-t-il. La Ligue a, selon lui, eu écho de plusieurs cas qui sont dans cette situation. « Pourquoi faut-il qu'un passeport doit recevoir l'aval de la police pour qu'il soit délivré ? ». Selon le conférencier, tous les attributs du régime du parti unique sont encore vivaces et la Ligue pense qu'il n'y a pas de volonté sincère pour le changement de régime qui « continue à se reproduire et se maintenir ». Bouchachi fera le lien avec les dernières consultations de partis politiques, de personnalités nationales et d'associations, organisées lors de cette année pour « l'approfondissement de la constitution ». Il qualifiera cette démarche de « poudre aux yeux ». Le conférencier dénoncera également l'abus exercé sur les femmes quand il s'agit de mariage avec un étranger où l'on exige une autorisation de l'administration. « C'est traiter la femme de mineure ! », dit-il. Le conférencier s'élève également contre cette autorisation demandée en cas de mariage aux agents des forces de l'ordre. «Une limitation à la leur liberté personnelle». La Ligue espère tenir une activité pendant le mois de ramadhan. « Le changement ne viendra pas seul si les militants pour le changement ne bougeront pas », conclut le conférencier. |
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