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Des malades atteints du sida manifestent de nouveau leur détresse à Oran.
Plus de 700 sidéens, qui suivent leur traitement au niveau du service
infectieux du CHUO, sont privés depuis plus de trois semaines des antiviraux. Une
énième interruption de traitement qui risque d'augmenter la résistance du virus
à ce médicament.
En signe de contestation contre cette situation qui met leur vie en danger, ces sidéens comptent rompre le silence et organiser un rassemblement, aujourd'hui, devant le siège de l'association de protection contre le sida d'Oran (APCS), situé à la cave Gay. C'est l'ultime moyen pour ces malades de casser le tabou du VIH dans la société et d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur souffrance. Selon le président de l'APCS, toutes les autorités concernées sont informées de cette pénurie et personne n'a bougé le petit doigt pour venir en aide à ces malades qui ont eux aussi droit au traitement. Ni le ministère de la Santé ni la Pharmacie centrale ne se sont manifestés pour régler ce problème, explique le premier responsable de l'association. Les malades sont livrés à leur sort et leur santé se dégrade de jour en jour. Ils ne sont pas à leur première interruption de traitement. Des perturbations sont enregistrées durant toute l'année sans aucune explication de la part du ministère. Au courant du mois de juillet 2010, les malades ont vécu ce même scénario de rupture des antiviraux. Malgré les promesses de la tutelle de régler le problème, la pénurie a persisté pendant plus de deux mois. Ce qui a poussé les malades à se plaindre à l'Association, lui demandant de se constituer partie civile et de déposer plainte à la justice pour non-assistance à personnes en danger. Une plainte qui n'a pas eu de suite jusqu'à maintenant, souligne le président de l'APCS, contacté hier. «Au tribunal, on m'a clairement signifié que cette plainte ne peut pas être prise en charge et qu'il fallait régler le problème avec la tutelle», a déclaré notre interlocuteur. Devant ce blocus, les sidéens veulent sortir dans la rue pour faire entendre leur voix. |
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