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Les diabétiques et le Ramadhan

par B. M. C.

Le noyau scientifique de l'association des malades diabétiques de la wilaya de Jijel, qui active sous la houlette du Docteur Bouab Diai- Eddine, a organisé, avant-hier mardi, une conférence de presse. Au cours de cette conférence de presse, le Dr Bouab a présenté les résultats d'une enquête sur le «diabète et le jeûne» dans la wilaya de jijel, entouré par le président de ladite association, M. Merizek, et des membres de l'association des malades cardiovasculaires nouvellement créée. Le Dr Bouab, médecin spécialiste en diabète, a affirmé qu'il a effectué une enquête sur un échantillon de 330 malades dont l'âge varie entre les âges de 3 ans et 60 ans, ceci, pour avoir une idée très claire sur la réalité des diabétiques durant le mois de carême. La même enquête fait également ressortir qu'il existe parmi les diabétiques 09,4% de patients atteints de diabète de type 01 et 90,6% qui sont atteints du diabète de type 02. Il a par ailleurs ajouté que ces malades font appel à des formules de traitement dont le traitement par voie orale qui vient en pole position avec un taux de 54,5%, suivi du traitement insulinique avec un taux de 18,2%. et le traitement mixte avec 27,3%. L'enquête a permis également de constater que le diabète est accompagné de certaines maladies dont l'hypertension artérielle avec 52,7%, la cardiopathie avec un taux de 11,1% et les accidents vasculaires cérébraux avec 07%. Sur sa lancée, le Dr Bouab a attribué la non-acceptation de la consigne du «dispense du jeûne», à plusieurs motifs, dont la raison religieuse vient en première position sans toutefois omettre de dire que plusieurs patients diabétiques de type 01 refusent cette consigne en dépit des hauts risques du jeûne sur leur santé. Pour sa part, le jeune imam de la mosquée du quartier d'El Heddada n'a pas manqué de mettre l'accent sur les «recommandations» religieuses concernant la question du jeûne chez les malades diabétiques tout en soulignant que la pratique religieuse concorde avec les avancées de la médecine, le savoir et le savoir-faire. Dans son passage, l'imam n'a pas manqué de «critiquer» certains parents influencés par des tendances extrémistes qui contraignent leurs enfants à faire du jeûne alors qu'ils n'ont pas dépassé l'âge de 06 ans. Lui emboitant le pas, le Dr Bouab a affirmé que les enfants à cet âge ne disposent pas encore d'adaptation hormonale, ce qui constitue un sérieux danger sur leur santé et se répercute même sur le rythme de croissance. Notons enfin que l'enquête réalisée par le Dr Bouab, avec chiffres à l'appui, a apporté un important éclairage sur le vécu quotidien des malades diabétiques avec ses multiples complexités socioculturels durant le mois du jeûne, ce qui mérite d'être un travail de référence pour un grand nombre de nos patriciens dont l'unique et le seul souci demeure malheureusement pour certains d'entre eux, ramasser beaucoup de sous au détriment de l'éthique médicale et de toutes les autres règles...