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Le rapport de la cellule de crise créée par le bureau local de l'Union
générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) pour gérer le dossier
des indemnisations, jugées « très dérisoires », a été ficelé et sera communiqué
demain aux instances concernées.
80% des commerçants sérieusement touchés par le tracé du tramway refusent toujours le montant fixé en guise de dédommagement, a-t-on appris hier auprès du coordinateur de l'UGCAA à Oran. Les commerçants concernés de la rue Aspirant Mokhtar (ex-Saint Eugène), d'Es-Sénia, de la rue Mohamed Boudiaf (ex-Mostaganem), des boulevards de Mascara et Maâta, ainsi que l'USTO, ont demandé à ce que les dossiers soient réétudiés en toute transparence et conformément au modèle et à la réglementation européenne. Les concernés pointent du doigt la manière dont a été menée l'opération concernant le dédommagement et exigent qu'une commission regroupant tous les services concernés soit mise en place pour réétudier les différents cas des commerçants, en ne se basant pas uniquement sur le chiffre d'affaires mais sur d'autres critères dont l'ancienneté, ainsi que d'autres cas et notamment celui des commerçants qui avaient contracté des crédits bancaires. Le rapport de la cellule de crise qui, pour rappel, est représentée par trois commerçants de chaque quartier concerné par ce projet, exige que d'autres organismes prennent part à cette réévaluation aux côtés de la direction des domaines, indique notre interlocuteur. Avant d'ajouter que les commerçants se sont organisés et veulent que la réglementation universelle en matière d'indemnisation soit appliquée dans ce type de projet. Les intervenants ont rappelé leur frustration après leur indemnisation, comme c'est le cas d'un commerçant d'Es-Sénia qui a été convoquée pour encaisser 17.000 dinars. L'indemnisation n'est pas appliquée à 100%, comme il a été annoncé auparavant. Ils demandent à ce qu'ils fassent l'objet d'une notification en vue de clarifier la traçabilité de l'opération. Au niveau du boulevard Maâta, 40% des grossistes ont déclaré faillite suite à ces travaux qui ont carrément isolé cette artère commerçante, ajoute la même source. Pour ce qui est des ruelles adjacentes aux différents boulevards par où passe le tracé, les commerçants implantés au niveau de ces endroits ont demandé à leur tour leur intégration dans la liste des dédommagements. Des commissions seront installées pour étudier leurs dossiers, et qui seront composées des présidents d'APC d'Oran, Es-Sénia, Bir El-Djir et Sidi Chahmi, en plus du responsable de Tramnour, l'UGCAA et les représentants des commerçants. Rappelons que trois commissions, chargées d?étudier et de concrétiser sur le terrain l'ensemble des conclusions auxquelles ils ont abouti, ont été créées. Il s'agit d'abord de la commission organique d'information chargée du recensement des commerçants et de la diffusion de l'information en temps réel. La deuxième commission est d'ordre juridique : elle est présidée par un expert judiciaire et regroupe un commerçant de chaque quartier afin d'étudier les dossiers d'indemnisation dans le cadre réglementaire national et international. Pour ce qui est de la troisième commission, celle-ci concerne les finances et la comptabilité. Les commerçants avaient, pour rappel, menacé de recourir à une grève dans le cas où aucune solution n'est apportée. Notons par ailleurs que 243 dossiers ont été déposés, dont 124 concernent uniquement la rue Aspirant Hamou Mokhtar. 87 dossiers ont été traités par la direction des domaines et envoyés à l'Entreprise du métro d'Alger. |
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