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Les trois experts français venus du département de l'Hérault pour une
mission de 5 jours consacrée essentiellement au domaine de l'environnement et
du traitement des déchets, estiment que dans ce domaine des points positifs ont
été observés mais que beaucoup reste à faire. Contacté à cet effet, Renaud Piquemal, ingénieur en traitement de l'eau et des déchets
et directeur du syndicat centre Hérault qui est l'opérateur de cette
coopération entrant dans le cadre de l'accord de coopération décentralisée entre
l'APW d'Oran et le conseil général de l'Hérault et
ayant à son actif plusieurs expertises sur d'autres projets internationaux (Madagascar,
Tunisie, Guinée, Mayotte, etc.), a dans un premier temps précisé que la
convention prévoit d'autres axes de coopération prioritaires comme les échanges
culturels et l'action sociale ainsi que l'aménagement et les transports urbains.
Ensuite, M. Piquemal a expliqué que contrairement à
ce qui est répandu concernant les centres d'enfouissement techniques en Europe,
ces derniers font partie intégrante de la gestion des déchets résiduels et au
niveau de son département, plusieurs projets de ce type sont en cours et le
dernier en date remonte à 3 ans.
En revanche, le spécialiste montpelliérain rappelle qu'il « existe des contraintes d'exploitation sur ces centres d'enfouissement et des objectifs qualitatifs de ce qui y est enfoui ». Aussi, il est à préciser que la mise en oeuvre actuelle de ces sites est de nature à protéger les sols, et les sous-sols notamment par la mise en oeuvre de barrière étanche passive (terre argileuse) et active (membrane étanche), la récupération des eaux de percolation, etc. M. Piquemal ajoute à propos des sites déjà prêts qu' « autant à El Ançor qu'à Hassi Bounif, les investissements réalisés correspondent aux standards européens. La sécurité environnementale a été bien prise en compte, les équipements de base sont en place pour permettre une bonne exploitation des sites : contrôle des entrants, pesée, barrière étanche, récupération des lixiviats,... en attendant de mettre en oeuvre un système de traitement des lixiviats et des biogaz ». A propos de la décharge d'El Kerma, notre interlocuteur estime qu'il s'agit d'une décharge non conforme aux standards actuels. Les principaux problèmes constatés sont l'étalement des déchets sur près de 85 ha, les feux présents à différents endroits du site, l'absence d'exploitation contrôlée du site (dépôt posé et poussé sur le bord de la décharge, pas de logique d'exploitation), les écoulements de lixiviats constatés sur la Sebkha. Il existe une étude de réhabilitation qui a été faite et les spécialistes français ont préconisé des investigations supplémentaires sur place afin de mieux connaître le site et son environnement (sondages, analyse du sol de la Sebkha, contexte hydrogéologique des environs). Ceci permettra, selon lui, de prévoir un programme de travaux adapté pour pallier les risques potentiels. |
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