Mouloud Hamrouche, ex-chef de gouvernement, s'est
déplacé hier au CHU Oran
pour rendre visite à un ami à lui, hospitalisé au service d'urologie que dirige
le professeur Abderrahmane Attar. L'ex-chef de
gouvernement et candidat aux élections présidentielles de 1999 est arrivé accompagné
au CHU Oran par
son ami Omar Benatia, patron de l'hebdomadaire La Nation. Accueilli
par certains de ses fidèles à Oran, Hamrouche a pris
un café avant de se rendre au chevet de son ami hospitalisé. Avec son hôte, le
professeur Attar, les discussions ont tourné autour de la situation des
établissements hospitaliers actuellement. L'ex-chef de l'exécutif a rappelé son
projet d'autonomie de l'université et de l'hôpital, projet tombé en désuétude. Il
indiquera qu'il a toujours récusé l'appellation de « la médecine gratuite » à
laquelle il oppose « la gratuité des soins ». Dans son rappel, il soulignera
que la réussite de son projet dépendait aussi de l'épuration et l'autonomie des
caisses de la sécurité sociale. Pour sa part, le professeur Attar donnera
quelques exemples concrets sur la gabegie régnante dans le système de santé. Il
illustrera son propos par le coût d'une transplantation rénale à l'étranger : 15
millions de DA. Des opérations que les structures et compétences locales
peuvent prendre en charge pourvu qu'elles soient motivées. Et de rappeler que
son service compte à son actif 23 opérations de transplantation, toutes
réussies à l'exception d'un cas de rejet.
La visite du malade, en
l'occurrence Saïd Bengana, ancien cadre de la Sonelgaz,
syndicaliste et ex-membre du comité central du FLN, a été des plus émouvantes, surtout
que la famille du malade était sur place. L'on apprendra que Hamrouche a fait le déplacement d'Alger juste pour rendre
visite à son ami souffrant, ce qui n'a pas manqué de soulever des commentaires
quand les badauds ont appris le rang du visiteur.