Le département ministériel de Chérif Rahmani accorde une importance particulière à la gestion, la
protection et au développement des espaces verts et place l'intérêt de ces
sites dans le cadre du développement durable.
C'est la loi n°07-06 du 13 mai 2007 qui
définit les règles de gestion, de protection et de leur développement afin
d'améliorer le cadre de vie urbaine et d'entretenir et de promouvoir la qualité
des espaces verts urbains existants. En sus, cela doit songer, sans tarder, à
faire de «l'introduction des espaces verts, dans tout projet de construction, une
obligation prise en charge par les études d'urbanisme, d'architecture publiques
et privées», estime Monsieur Benmançour, le directeur
de l'environnement qui voit en cette loi «un moyen efficace contre le
détournement de ces espaces». Dans un récent passé, des
ONG à Aïn-Témouchent et Hammam Bouhadjar
se sont opposées contre la réaffectation d'espaces verts pour servir
d'assiettes de locaux à usage professionnel. La bataille n'était pas aussi
facile. Et des responsables sont allés à demander des plans modificatifs de
plusieurs planches. L'intérêt suprême de la loi 07-06 du 13 mai 2007 est une
arme en plus dans les mains des ONG environnementales et écologiques. «Les gens
de la Mecque
connaissent bien ses ruisseaux et rues», avait dit un jour un représentant
d'une ONG lorsqu'il était question de faire valoir les instruments d'urbanismes
(PDAU et POS) déjà approuvés et ficelés. Cependant, lors de la dernière
émission de la radio locale, des incompréhensions autour des espaces verts ont
suscité remarques et interrogations de plusieurs observateurs qui voulaient
savoir davantage, d'autant plus que des explications ont été fournies non pas
par le secteur de l'environnement, promoteur du projet, encore en phase de
prospection et de concertation, mais par un responsable du secteur des forêts. Interrogé,
le directeur des forêts a jugé nécessaire d'apporter une précision en disant
que «son secteur est concerné par les 06 projets de forêts récréatives dont
celles de Rechgoun et Aïn El-Arbaâ sont dans un taux d'avancement de 95%. De son côté,
monsieur Benmançour nous a invité à prendre attache
avec le chef de service de son département, en l'occurrence madame Yahla, laquelle a porté à notre connaissance que «les
inventaires des espaces verts (forêts récréatives, jardins publics, placettes, jardins
collectifs et botaniques, jardins d'ornement particuliers et résidentiels) ont
été finalisés bien avant la promulgation de ladite loi. Toutefois, madame Yahla déplore le fait que les collectivités locales ne sont
pas aptes à faire l'élaboration de plans de gestion des espaces verts comme le
stipule le plan d'orientation du ministère de l'Environnement et de l'Aménagement
du territoire (MEAT). D'après elle, cette tâche est du ressort des bureaux
d'études spécialisés en la matière. Il s'agit d'un travail «d'élaboration de 54
arrêtés de classement des espaces verts. Pour cela, il est question de
commission interministérielle (voir décret exécutif n°0947 du 2/05/2009) dont
la mission est l'élaboration, l'adoption et la mise en œuvre du plan de gestion
des espaces verts dans le cadre du développement durable. Le texte cité plus
haut est appuyé par le décret exécutif 09/67 du 07/02/2009 relatif à la
nomenclature des arbres urbains et arbres d'alignement. Ceci dit, le
département de l'environnement propose une commission de wilaya en charge de
mettre en œuvre les orientations de la commission nationale et l'application de
la teneur des décrets exécutifs cités plus haut.