A moins d'une quinzaine de jours du mois
sacré de ramadhan, la
Direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya est sur le
qui-vive, elle doit faire face aux assauts répétés de milliers de familles
nécessiteuses pour qui le mois sacré est également synonyme de privations mais
aussi d'envies difficiles à apaiser. Plus de 35.000 familles vivant dans le
dénuement le plus total ont été recensées à travers les 22 communes de la
wilaya, soit presque le 1/10 de la population. Ces familles vivant dans le
dénuement le plus total, vivent dans les zones rurales enclavées et ce chiffre
peut être revu à la hausse, lorsqu'on sait que, par pudeur, certaines d'entres
elles refusent d'étaler leur misère au grand jour, comme nous le soulignera
cette vieille dame croisée sur notre chemin dans le hameau de Deir Hassiane (commune de Sidi Tiffour). La
DAS a eu cette année du pain sur la planche pour récolter de
l'argent frais et rendre le sourire à ces familles en détresse. La wilaya, en
mettant la main à la pâte, a octroyé une enveloppe financière d'un montant de 3
millions de DA, à laquelle vient se greffer une autre aide d'un montant de 2.420.000,00
DA, accordée par le ministère de la Solidarité nationale, et, ne dérogeant jamais à
ses habitudes en pareille occasion, la Sonatrach est venue
elle aussi à la rescousse en promettant d'offrir aux démunis 500 couffins dès
le premier jour de carême. Une goutte d'eau dans un océan de misère, et l'on
peut affirmer sans se tromper que la wilaya d'El-Bayadh
figure, hélas, dans l'unique et seul triangle de la misère du pays et pour s'en
rendre compte, il suffit seulement de jeter un regard furtif au marché
hebdomadaire de fruits et légumes pour constater de visu, après la fermeture de
ce dernier, cette horde de femmes accompagnées de tout un régiment d'enfants en
guenilles, comme sortis d'une page des « Misérables de Victor Hugo », qui
ramasse à bouts de bras les détritus de légumes. Il y a lieu également de
signaler que trois restaurants du cœur seront ouverts au niveau du chef-lieu de
la wilaya, ceux du C.R.A., des Associations caritatives El Amal
et Aïcha Oum El Moumine en sus de deux autres respectivement chacun à El-Abiodh Sid Cheikh et Bougtoub,
sans oublier ceux du Croissant-Rouge Algérien.