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L'anarchie prévalant dans le secteur du transport public est à l'origine
de moult désagréments chez les usagers de la desserte reliant la daïra d'Aïn El Turck à la ville d'Oran. «Prendre
un véhicule de transport à la station située place Vassas,
dans la commune d'Aïn El Turck,
pour se rendre à Oran ou vice-versa, à partir de la place du 1er Novembre à
Oran, représente pour nous autres usagers, un véritable parcours du combattant,
notamment en été», indique un habitant de la localité de Bouisseville.
Et d'ajouter : «nous effectuons le voyage dans des conditions déplorables avec
une température de 30°C,
voire plus. Le bus est déjà bondé lorsqu'il démarre mais cela ne l'empêche pas
de s'arrêter en cours de route pour faire monter d'autres usagers». Déjà
réussir à trouver une place disponible dans un taxi aux heures de pointe, relève
presque du miracle. A Oran où à Aïn El Turck, les taxis disparaissent spontanément des stations en
fin d'après-midi, cédant ainsi leurs places à une multitude de clandestins. Ces
derniers exigent un triple tarif parfois plus pour le même trajet. Au lieu des 50
DA pour une place, ces «taxieurs» clandestins
proposent leurs services à 150 et 200 dinars. Ces tarifs doublent dès la nuit
tombée. «Si vous êtes seul, le clandestin vous réclame entre 600 et 800 DA» a
expliqué un étudiant demeurant dans ladite commune.
Les usagers dénoncent également l'état lamentable des véhicules de transports et l'absence de respect des chauffeurs et des receveurs à l'égard des usagers. «Non seulement, ils n'ont aucun respect pour les autres même pour les personnes âgées et en plus ces chauffeurs conduisent leurs bus comme des fous. Les autorités locales devraient mettre des conditions draconiennes pour délivrer les agréments à ces transporteurs publics», a commenté un sexagénaire de la localité de Trouville. Nos interlocuteurs sont unanimes à signaler l'insécurité à la place du 1er Novembre 1954, à Oran, où se situe la station desservant les communes de la daïra d'Aïn El Turck. «Elle se transforme en un véritable coupe-gorge en fin d'après-midi. Les travailleurs retardataires se regroupent pour attendre un hypothétique autobus dans le but de dissuader les malfaiteurs qui écument les lieux. Mais cela n'a souvent pas empêché ces malfrats, munis d'armes blanches, à s'attaquer à leurs victimes. Les gens craignent d'intervenir par peur d'être pris à partie» a affirmé un habitant. Et d'ajouter : «le pire nous l'endurons pendant le mois de Ramadhan. Des délinquants se pointent un laps de temps avant la rupture du jeûne, sachant qu'ils peuvent surprendre des retardataires». Les usagers de cette navette revendiquent un assainissement dans l'actuel plan de transport ainsi que la présence des forces de l'ordre dans les stations d'autocars et de taxis, à Oran notamment. |
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