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Dahli affiche des bénéfices en hausse et réalise «normalement» Alger Médina

par Yazid Taleb

La cote du titre obligataire Dahli devrait être soutenue par la publication «réglementaire» des résultats du groupe en 2010. Le résultat net est en hausse de 14% sur un chiffre d'affaires qui lui n'a pas vraiment bougé. L'entrée prochaine en activité du pôle Ardis et Aquaparc devrait protéger la valeur Dahli en attendant les premières tranches de Alger Médina que le promoteur dit en état d'avancement.

Le groupe Dahli, engagé par un emprunt obligataire en cours, vient de rendre publics, conformément à la réglementation sur les sociétés dont les valeurs sont cotées en Bourse, ses résultats financiers au titre de l'année 2010. Le groupe Dahli a réalisé l'année écoulée un chiffre d'affaires de 3,06 milliards de dinars quasiment identique à celui de l'année précédente. Cette performance qualifiée de tout juste «honorable» par le communiqué publié à l'issue du Conseil d'administration de la société réuni le 30 juin dernier est essentiellement imputable au ralentissement de la production générée par la branche hôtellerie du groupe, qui est une des deux activités principales de l'entreprise .Ce tassement est compensé par l'augmentation du chiffre d'affaires de l'immobilier d'affaire, autre pilier de l'activité de Dahli. Dans ce contexte de quasi stagnation du chiffre d'affaires, le bénéfice réalisé par le groupe en 2010 est néanmoins en croissance sensible et s'établit à 280 millions de dinars, en hausse de 14% par rapport à l'année 2009. Un résultat que le conseil d'administration de Dahli, présidé par Abdelouahab Rahim, juge «appréciable» et qu'il attribue à une meilleure maîtrise des dépenses, notamment des frais de personnel et d'exploitation. Le cash flow brut de Dahli est également en légère progression à un peu plus de 1,6 milliard de dinars, ce qui garantit, selon les termes du communiqué, la capacité de remboursement des échéances annuelles des intérêts dus au titre de l'emprunt obligataire ainsi que des crédits bancaires contractés par l'entreprise et «doit contribuer à renforcer la confiance des créanciers de Dahli Spa» La communication du Dahli vise ici, les détenteurs du titre obligataire souscrit en janvier 2009 dans une opération de levée de fonds qui n'a pas pu atteindre ses objectifs. L'emprunt obligataire lancé par Dahli à destination du grand public devait financer une partie du projet immobilier Alger Médina dont le coût global est estimé à 2,5 milliards d'euros.

Une «volonté de croissance»

Les dirigeants du groupe trouvent dans ces résultats un «encouragement et une incitation à poursuivre les efforts dans la rationalisation de la gestion et la multiplication des initiatives visant au relèvement de la production et à l'accroissement des résultats au cours des exercices à venir». Ils confirment surtout la «consolidation de l'investissement en tant que première réponse à la volonté de croissance de l'entreprise». Dahli livre également à cette occasion des nouvelles fraîches et rassurantes sur l'état d'avancement du projet Alger Médina qui est au cœur de la stratégie de croissance du groupe. Ce méga projet qui a déjà fait couler beaucoup d'encre et qui figure au premier rang des actions de modernisation de la capitale, porte sur la réalisation d'une résidence composée de deux tours de 20 et 23 étages, un parc aquatique pouvant accueillir 5000 personnes et un port de plaisance comprenant un long boulevard front de mer à édifier sur la baie d'Alger. Le reste du projet, comprend une hôtellerie d'affaires d'une capacité de 2000 lits et une cité d'affaires composée de trois tours dites «bâtiments intelligents». Un hypermarché d'une superficie de 40 000 mètres carrés est en cours de réalisation sur le même site. Le but est de créer, sur la baie d'Alger, un pôle de loisirs pour la population algéroise et un port d'attache pour les plaisanciers des pays de la Méditerranée. Selon les dirigeants du groupe, la réalisation d'Alger Médina se poursuit «normalement».Les travaux concernant les deux tours de bureaux et l'appart hôtel «se sont intensifiés au cours du deuxième semestre 2010 avec une cadence plus forte en 2011».De leur côté le centre commercial, qui comprend l'hypermarché «Ardis» et une galerie marchande et l'Aquaparc baptisé «O pirate» font l'objet des dernières mises en place des équipements et des matériels pour «être au rendez-vous de l'ouverture à la fin de l'été».