L'association des adeptes de la voie des Aissaoua, s'apprête à organiser la 9ème édition de « Kherjat Sidi Rached », qui se déroulera du 11 au 15 août prochain au palais de la culture Malek Haddad, afin de faire partager le plaisir d'écouter ce genre de musique au plus grand nombre de citoyens de la wilaya. Des troupes se produiront aussi dans quelques communes de la wilaya, est-il précisé.

 Selon le directeur de la culture de la wilaya de Constantine, Mr Foughali, «cette manifestation qui est désormais très attendue par les familles constantinoises, en considération qu'elle est devenue maintenant une tradition liée au mois de Ramadhan, à ses odeurs et couleurs particulières, aura en plus pour cette 9ème édition une dimension internationale. C'est, ainsi, dira-t-il, qu'elle sera relevée par la participation de troupes venant de Tunisie, du Maroc, de la Syrie et de la Turquie, en sus de groupes locaux et des autres wilayas qui excellent dans ce genre de musique ».

A titre d'exemple, notre interlocuteur, cite le groupe des Aissaoua de Constantine, Dar El Bahri des ouasfanes, l'association Baba Merzoug d'El Oued, celle des Aissaoua et du patrimoine de la wilaya de Médéa, la troupe du cheikh El Kamel de Mostaganem et d'autres encore qui viendront de Souk Ahras, de Guelma etc. Toujours selon le directeur de la culture, « et à l'instar de toutes des précédentes éditions de « Kherjat Sidi Rached », la manifestation sera marquée la veille par l'organisation d'un défilé des troupes participantes, qui démarrera du stade Benabdelmalek, pour aboutir à la place du 1er Novembre, en face du théâtre régional de la ville. Ledit défilé se déroulera au rythme de chants à la gloire du prophète, ainsi qu'aux couleurs vertes des emblèmes distinctifs des groupes Aissaoua. Et notre interlocuteur d'indiquer que «c'est le palais de la culture Malek Haddad qui abritera l'essentiel de ce festival, même si des productions seront également données au niveau des maisons de jeunes des autres communes. Ce festival portant le nom de Sidi Rached, s'explique par le souci de rendre hommage à ce grand saint patron et protecteur de la ville du vieux rocher. Son histoire est, en effet, fortement ancrée dans l'esprit et la mémoire des Constantinois, qui l'identifient à toutes les bonnes actions telle la propagation du savoir et de la vertu au service de la religion. A telle enseigne que la ville a choisi d'édifier après sa mort, juste sous le pont du même nom, un monument à sa gloire et éterniser ainsi sa mémoire.