Inimaginable et contraire à la règle la plus élémentaire de la condition de vie humaine est la situation que vit, depuis maintenant deux longues années, une famille après avoir vécu auparavant une première année dans des conditions tout aussi épouvantables dans une cave.

 Cela se passe dans un des quatre bâtiments, de la cité Bouziane - fonctionnaires qui fait face au siège de l'ODEJ, du centre payeur de la CNAS et de la polyclinique situés dans ce quartier. Un débarras de moins de 10 m² que des gens ont accaparé et aménagé en semblant de logis qu'ils louent à 5.000 Da par mois. Avec, comme obligation, une avance de loyer pour une année comme gage ! Un débarras-logis que nous a fait visiter le père de cette famille, les larmes aux yeux, des documents à la main dont un procès-verbal de constatation dressé par un huissier de justice. Un débarras-logis d'où se dégageaient des odeurs nauséabondes issues des eaux usées et de la forte moisissure qui couvre tous les murs de cette cave sans aération aucune et par où transitent les câbles d'alimentation électrique de tout le bloc de ce bâtiment OPGI, mettant ainsi en danger la vie de cette petite famille composée du père, de la mère et de deux petits enfants âgés de 3 et 8 ans. Une cave caractérisée par une chaleur suffocante en été alors qu'en hiver cette petite famille fait face à un froid glacial, à un fort taux d'humidité? Ceci sans oublier les rats qui cohabitent avec cette famille qui a déposé, au niveau de la daïra de Médéa, un dossier de demande de logement social le 09 juillet 2002 et qui attend et espère toujours. Un père de famille, enfin, agent dans une administration qui se trouve exclu, réglementairement, du bénéfice du logement social locatif et qui ne peut prétendre au logement social participatif du fait que son salaire dépasse de peu les 24.000 DA, ce qui est loin de lui permettre la possibilité de verser la première tranche donnant accès à un logement social participatif. Et c'est un appel de détresse que ce père de famille lance en direction de toutes les autorités locales concernées. Et ce père de famille, qui a insisté pour garder l'anonymat, de donner des précisions sur le lieu exact de cette cave débarras-logis: bloc B, bâtiment 3 (le deuxième au-dessus du point de vente de l'ONALAIT) de la cité Bouziane - Fonctionnaires à Médéa-centre.