Les 120 travailleurs recrutés par la société German (Aïn Smara), dans le cadre du dispositif «pré-emploi», ont entamé, hier, une grève illimitée pour revendiquer leur insertion professionnelle après l'expiration de leurs contrats, arrivés à terme depuis trois jours.

 Ces employés, des jeunes diplômés de l'université et de la formation professionnelle, assurant des fonctions dans la chaîne de production et la maintenance mécanique du matériel de travaux publics, sont montés au créneau hier, exigeant leur confirmation avec des contrats à durée indéterminée, comme le précise l'un des jeunes grévistes. «Nous avons dépassé le délai de nos contrats pré-emploi, signés pour une année, chose qui signifie que l'employeur a besoin de cet effectif de 120 travailleurs, et il doit en conséquence nous insérer parmi le personnel permanent», lance un autre contestataire.

 Les manifestants, qui ont observé un arrêt de travail, menacent de muscler leur action à travers d'autres formes de protestation que décidera le collectif selon les réactions de l'employeur. Bien sûr, ce n'est pas le même effet d'une grève générale des travailleurs, mais le préjudice est quand même grave. Car, reconnaît le chef de la chaîne de production M. N/Eddine T., le travail est perturbé à travers plusieurs services, vu les postes, parfois très importants, occupés par les grévistes. Pour en savoir plus sur les revendications des jeunes recrues dans le cadre du pré-emploi, nous avons vainement essayé de prendre attache avec le directeur général de la société German. Cependant, un cadre de l'administration, M. Yazid, nous apprendra que la société a orienté les 120 travailleurs grévistes vers l'ANEM afin de prolonger leurs contrats pour une durée de deux ans supplémentaires, comme le prévoit le nouveau dispositif DAIP. Laquelle proposition est refusée par les grévistes, qui exigent une insertion dans le cadre d'un contrat à durée indéterminée. Pour l'instant, chaque partie campe sur ses positions, laissant présager un pourrissement du conflit.