Les habitants des deux coopératives immobilières «Ilot n°9» et «Khemisti» situées en face de l'EHS
de pédiatrie de Canastel, montent au créneau pour
dénoncer le non raccordement de leurs habitations au réseau d?AEP. «On n'en
peut plus. Les deux coopératives ont été attribuées dans les années 90. Vingt
ans après nous attendons toujours le raccordement de nos habitations au réseau
d'alimentation en eau potable. Nous avons frappé à toutes les portes, mais en
vain», lancent en colère les représentants des habitants qui se sont déplacés
dimanche à notre rédaction. Et d'enchaîner : «nous sommes contraints de
s'approvisionner, au prix fort, auprès des colporteurs d'eau avec tous les
risques que cela représente pour notre santé et celle de nos enfants». Les
citernes métalliques utilisées par les colporteurs d'eau à Oran/Est sont
souvent mal entretenues. Elles contiennent de la rouille qui peut affecter la
qualité de l'eau vendue aux riverains. Nos interlocuteurs soutiennent, selon
leurs propos, que cette eau polluée est à l'origine d'une hausse de la
prévalence des MTH parmi les habitants de ces deux coopératives. L'eau polluée
peut causer de nombreuses maladies graves à l'exemple des dysenteries, la
fièvre typhoïde, le choléra. Le concernés se sont également plaints de la
hausse des prix proposés par les colporteurs. Ainsi une citerne de 3.000 litres, pour une
consommation de 2 jours, est tarifiée à 400 DA. Un prix qui risque d'être revu
à la hausse selon la qualité de l'eau et la période de l'année. Pour cette
période des grandes chaleurs, les colporteurs imposent leur diktat aux
riverains. Le prix de la citerne peut ainsi monter jusqu'à 600 DA. Les
habitants se trouvent ainsi obligés de dépenser en moyenne 6.000 DA par mois
pour acheter une eau non contrôlée.
Contacté, à ce propos, une source
autorisée à la SEOR
justifie cette situation par l'absence du réseau d'approvisionnement en eau
potable dans cette zone. «Il n'existe pas de réseau pour alimenter ces deux coopératives.
C'est la direction de l'Hydraulique qui est chargée de l'installation des
canalisations. La SEOR
prend en charge seulement le raccordement des habitations», précise notre
source. Et d'ajouter : «nous sommes près à raccorder les habitations des deux
coopératives en 24 heures à condition, bien sûr, que la DHW installe les
canalisations». Il est à noter que les habitants de nombreuses coopératives
immobilières de la commune de Bir El Djir, attribuées dans les années 90 souffrent de la
dégradation de leur cadre de vie. Absence de raccordement au réseau d'AEP, perturbations fréquentes dans la collecte des ordures
ménagères, éclairage public défectueux, routes impraticables? La vie dans ces
coopératives est quasiment insupportable pour nombre de riverains.