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Près d'une
quarantaine d'habitants de Ain Smara exclus de la
dernière attribution de 290 logements sociaux, ont observé, hier, un nouveau
sit-in de protestation devant le cabinet du wali, lui demandant d'intervenir, car
disent-ils, «l'opération d'attribution s'est faite loin de toute équité et
justice».
Les contestataires étaient surtout des femmes, qui nous ont présenté une pétition signée par la majorité d'entre elles et dont une copie a été remise au premier responsable de la wilaya. Selon l'une des animatrices «nous sommes une quarantaine à tenir ce sit-in, mais en vérité, nous représentons un nombre beaucoup plus important d'exclus du bénéfice du relogement de la semaine dernière, qui sont dans les 700 familles qui ont tous déposé des recours auprès d'un bureau de l'APC». Dans la pétition adressée au wali et dont nous détenons une copie, il est fait état des réserves des signataires concernant la liste des attributaires des 290 logements pour des raisons «d'injustice dans la distribution». Ainsi on peut lire, dans le document, que plusieurs noms figurants sur la liste affichée y ont été portés pour des raisons relevant plus «du copinage et du cousinage» et non selon les critères de justice et d'équité établis dans ce domaine. Et que des logements ont été attribués à des personnes ne remplissant pas les conditions requises pour en bénéficier. «Comment peut-on prétendre que je n'ai pas droit au relogement, alors que je suis divorcée et avec 08 enfants, j'habite depuis des années dans un garage, alors que ma demande de logement date de 1990», lance avec colère une des protestataires. Selon nos interlocutrices, plusieurs d'entre elles sont des divorcées ou des veuves avec nombre d'enfants à charge, dont les demandes datent de 1992, 93 et 94, mais toujours écartées de tout bénéfice de relogement. D'autres encore, filles de chahid ou de moudjahid, ont été exclues, alors que selon elles, «les textes en vigueur précisent que 10% des logements à distribuer doivent revenir à cette catégorie. «Aussi, déclarent-elles, nous avons tenu ce sit-in, pour solliciter du wali une enquête et l'envoi d'une commission indépendante pour les dépassements dont nous avons été victimes et nous rétablir dans nos droits». En fin de matinée, une délégation des contestataires a été reçue par un représentant du wali, qui, selon un des membres «nous a demandé de déposer notre pétition et de nous en aller, ce que nous avons refusé exigeant d'abord la délivrance d'un accusé de réception, qui refusé au départ nous a été finalement remis». |
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