Les travailleurs des communes observeront une grève de trois jours, à
partir du 26 juillet prochain, a annoncé, hier samedi, la Fédération nationale
des fonctionnaires des communes, relevant du Syndicat national autonome des
personnels de l'administration publique (SNAPAP).
Cette grève, qui intervient au moment de fortes demandes sur les documents
administratifs, notamment de la part des bacheliers, serait le dernier recours,
selon le Snapap, pour faire aboutir les doléances des
travailleurs des APC. «La grève intervient en dernier recours devant le retard
accusé par le ministère de tutelle (ministère de l'Intérieur et des
Collectivités locales), dans la satisfaction des revendications soumises depuis
plusieurs mois par le syndicat», indique le président de la Fédération, M. Azzedine H'lassa. Les revendications des travailleurs de la
fédération des communes portent notamment sur le statut et l'augmentation des
primes et indemnités, selon M. H'lassa. Le Snapap
appelle à l'augmentation de 40 % de la prime indemnitaire au profit de
l'ensemble des travailleurs, a précisé de son côté le secrétaire national de la Fédération, M. Djilali Hamrani, selon lequel
«les fonctionnaires des communes comptent parmi les catégories les moins
payées». Le bras de fer entre le ministère et la fédération dure depuis le mois
de mai dernier, période durant laquelle les travailleurs de communes avaient
observé plusieurs jours de grève, à l'appui de revendications salariales et
pour l'application du statut particulier promis par la tutelle et non encore
appliqué. En fait, le ministre s'était engagé, à l'issue de deux réunions avec
le syndicat, à promulguer le statut des fonctionnaires des communes dans un
délai ne dépassant pas 30 jours. Mais, les délais n'ayant pas été respectés, un
conseil national urgent a été tenu, regroupant les membres de la fédération, représentant
35 wilayas et qui s'est achevé par la décision d'une grève de trois jours, dans
un premier temps, selon M. Hlassa. Pour autant, ce
dernier a annoncé le recours à une grève ouverte à la prochaine rentrée sociale,
au cas où «la tutelle ne donnerait pas satisfaction à leurs revendications». Le
débrayage prévu le 26 juillet devrait être largement suivi, prévoit également
le syndicat, selon lequel 500.000 travailleurs des communes sont affiliés à la Fédération. En fait,
le statut particulier des travailleurs des communes devait être promulgué au
mois d'avril dernier. Ce statut, qui devrait comporter 374 articles, 8 branches,
69 grades et 27 catégories, vise le règlement de la situation socio/professionnelle
de tous les travailleurs des communes. Mais, jusqu'à présent, il n'a pas été
appliqué. Le syndicat ne donne aucune précision sur sa non application jusqu'à
présent.