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Encore une fois, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales,
M. Dahou Ould Kablia, confirme que les femmes ne sont pas obligées de se
dévoiler ou enlever leur foulard pour la confection du passeport biométrique.
Ce n'est plus, et cela n'est pas une exigence, affirme le ministre. Après le tollé contre les premières mesures, très lourdes et draconiennes, notamment l'abandon du foulard et de la barbe pour la confection du nouveau passeport biométrique, l'arrivée de M. Ould Kablia a complètement changé la donne. Outre les mesures de simplification et d'allègement des documents pour l'obtention de la CNI et du passeport, notamment la suppression du fameux acte de naissance S12 pour la CNI (mais pas pour le passeport), le ministre de l'Intérieur a réaffirmé jeudi devant les députés que le port du voile ou le foulard n'est pas interdit pour la confection du passeport et de la CNI. Mieux, lors d'une séance de questions orales devant l'APN, il a précisé «qu'il n'a pas été demandé à la femme de se libérer de son foulard pendant la prise de photo pour l'établissement de la carte d'identité ou le passeport». Devant les interrogations des députés, M. Ould Kablia s'est même engagé à donner de fermes instructions (à ses services) pour l'application de cette mesure qui ne semble pas avoir été comprise et appliquée par l'ensemble des daïras et wilayas. La réalité de l'administration algérienne étant ce qu'elle est, la question d'un député qui a interpellé le ministre sur ce dossier donne en réalité la pleine mesure des dysfonctionnements de l'administration des collectivités locales. En fait, M. Ould Kablia répondait là à une question orale d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur «l'obligation» faite par certaines daïras à la femme d'»oter son foulard» pour la prise de la photo accompagnant les documents d'identité. Bien sûr, le ministre rassure et confirme ?'qu'il n'a jamais été demandé à la femme d'ôter son voile». Il a rappelé à cet effet qu'un modèle de la photo d'identité a déjà été présenté et qui laisse apparaître entièrement le visage y compris les yeux et la bouche (...) et sans exiger de la femme de découvrir les oreilles ou les cheveux». M. Ould Kablia a en outre indiqué que cette question avait été posée auparavant et que des mesures avaient été prises rappelant «l'arrêté interministériel N°139 en date du 11 décembre 1990 relatif à la délivrance du passeport et de la carte d'identité nationale et l'arrêté N.26 du 3 septembre 2000 amendant et complétant ledit arrêté notamment l'article 3 relatif à l'obligation de fournir trois photos d'identité (...) laissant apparaître les sourcils, les yeux, le nez et la bouche». Alors, excès de zèle de fonctionnaires de certaines daïras? Bien plus, M. Ould Kablia a même souligné devant les députés que les services (du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales) avaient fourni des instructions concernant l'application de cet arrêté interministériel. Les éclaircissements ou le rappel à l'ordre du ministre à ses «services déconcentrés» pour l'application de l'ensemble des mesures de facilitation pour la confection et la délivrance des documents d'identité et de voyage, devraient éliminer définitivement les «couacs» enregistrés çà et là de l'administration locale, notamment au niveau de certaines daïras. Dans la même foulée, le ministre de l'Intérieur a rappelé que les services du ministère avaient arrêté un programme de modernisation des documents d'identité visant notamment la généralisation prochaine de la carte et du passeport biométriques afin «de contrecarrer les opérations de fraude et de falsification». |
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