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Mohamed Boulahbib (directeur sportif du CSC) : «C'est une œuvre collégiale»

par A.M.

Entre Mohamed Boulahbib et le CSC c'est une histoire d'amour qui risque de se prolonger. L'homme fort du CSC a réussi son pari de faire accéder le club phare de Constantine grâce au concours d'un groupe de dirigeants dévoués, des joueurs qui ont répondu à l'attente et un staff technique compétent. Mohamed Boulahbib revient donc par la grande porte au Chabab. Suivons-le dans cet entretien.

Le Quotidien d'Oran.: Quels sont les facteurs qui ont permis au CSC d'accéder en Ligue 1?

Mohamed Boulahbib : Notre réussite n'est que la conjugaison heureuse de plusieurs paramètres, les hommes, la solidarité et l'expérience.

 Ainsi le noyau dirigeant a fait preuve d'une solidartité sans faille et parvenu à faire face aux évènements et aux difficultés de toutes sortes. Il y a aussi l'expérience des joueurs et du staff technique.

 L'effectif constitué à la hâte composé d'éléments chevronnés a fait parler son expérience. Et l'encadrement technique a fait le reste. Résultat : le CSC a réalisé un parcours de champion avec à la clé une accession historique qui restera dans les annales du club.

Q.O.: Pourtant le CSC n'a pas été ménagé par des luttes intestines?

M.B.: Le comité m'avait chargé de former une équipe et la confiance qui m'a été accordée par Chenni, Fersadou et Boukhezra m'a incité à aller de l'avant sans se soucier des éventuels désaccords entre les dirigeants. Ce noyau solide de dirigeants était conscient dès le départ, qu'une seule faille pouvait provoquer la chute de l'édifice. La communication passait bien entre nous sans oublier la maturité des joueurs.

 Ce qui fait que chacun a respecté ses engagements. Et cela est primordial dans une équipe et cela s'est révélé payant puisque les joueurs ne furent, à aucun moment, affectés par les querelles entre dirigeants.

Q.O.: Mais si Boulahbib avait mis à exécution ses menaces de démission, le CSC aurait-il accédé ?

M.B.: Heureusement que cela n'a pas été le cas. Mais une chose est sûre: depuis que j'avais quitté le CSC, le club n'a pu relever la tête. Mais j'insiste sur la solidarité du groupe de dirigeants qui a décidé d'aller jusqu'au bout de sa mission malgré la charge financière qui était supportée par les huit actionnaires de la société. Et cela aussi restera dans l'histoire.

Q.O.: Y a-t-il un programme qui a été tracé en prévision des échéances futures ?

M.B.: Nous avons évidemment un projet, mais celui-ci ne sera réalisable qu'avec la collaboration de tous : les autorités locales, notre fidèle public, le staff technique. Et cet ensemble doit jouer la même partition pour faire du CSC un grand club de football. Entre-temps, il faut absolument reconstituer la SPA pour éviter les problèmes administratifs que nous avions connus cette année.

 Nous allons mettre l'accent sur la formation pour préparer l'avenir, mais cela ne nous empêchera pas de renforcer le groupe actuel. Le programme tracé s'étalera sur cinq ans afin de monter une grande équipe qui jouera les premiers rôles.

Q.O.: A long terme quelles sont les ambitions du club ?

M.B: A long terme, le CSC ambitionne de jouer une coupe d'Afrique. Le plus important pour nous dans l'immédiat est de monter une équipe qui fera honneur à Constantine.

 Pour cela, il faut profiter de la dynamique née de cette accession pour stabiliser l'équipe. Pour la prochaine saison, nous viserons une place parmi les cinq premiers.

Q.O.: Y aura-t-il du nouveau concernant l'effectif ?

M.B.: Il faut d'abord régler le problème de la création de la nouvelle SPA. Mais je pense que le staff technique sera connu la semaine prochaine et l'effectif sera arrêté à 9O % à partir du 5 juillet prochain.