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Le wali d'Oran a installé, mercredi dernier,
l'entreprise en charge de l'achèvement des travaux de la mosquée Ibn Badis, à l'arrêt depuis longtemps, après que les gros œuvres
aient été achevés par une entreprise chinoise qui a relancé le projet entamé, rappelons
le, en 1984.
L'entreprise désignée, nous apprend une source proche du dossier, aura pour mission, dans un premier temps, d'effectuer des travaux de confortement de l'édifice et, dans une seconde étape, le lancement des autres opérations afin d'être prête, comme l'avait annoncé Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des wakfs, lors de sa visite à Oran, en mars dernier. Ce dernier avait même annoncé que cette mosquée serait inaugurée par le président de la République, en avril 2012, à l'occasion de la célébration du 16 avril, de la Journée du Savoir. Pour Abdelmalek Boudiaf, wali d'Oran, la relance de ce projet n'a été possible qu'avec «la levée de l'ensemble des contraintes». En effet, l'étude relative au confortement de la Grande Mosquée, confiée au bureau d'étude Alcobuild, approuvée par le CTC, le 07 mars dernier, et confirmée par la direction de l'Urbanisme de la wilaya d'Oran (Duch), a été la condition première pour la reprise des travaux de consolidation de la structure en adaptation aux normes parasismiques actuelles adoptées par les pouvoirs publics, après le séisme de Boumerdès. Alors que les travaux effectués jusque-là n'ont été réalisés que selon les normes de construction et antisismiques en vigueur, depuis les années 80, des normes aujourd'hui révolues. En effet, depuis le lancement de ce projet en 1984, le pays a connu deux lois : l'une en 1999 et l'autre en 2003, suite au cataclysme de Boumerdès. Cette dernière loi est en cours de réactualisation. Le nouveau règlement parasismique national devra être prêt en ce mois de juillet. Le document portant les règles parasismiques algériennes, dans sa nouvelle version sera soumis à la commission technique permanente créée au ministère de l'Habitat, pour enrichissement. Les règles parasismiques doivent être révisées régulièrement pour les adapter au mieux, aux impératifs de sécurité. Il est à rappeler, dans ce cadre, que le ministre des Affaires religieuses avait affirmé, lors d'une visite de travail à Oran, que le projet nécessite des études supplémentaires de haut niveau, s'adaptant à son rang, «soit une révision minutieuse selon des normes modernes». Il avait révélé que son département était «à la recherche de bureaux d'études spécialisés pour élaborer un travail technique à la hauteur de ce projet et nous fournir les données qui nous permettent de poursuivre les travaux techniques de cette mosquée». Il avait mis l'accent sur la nécessité d'une actualisation des données techniques liées à la réalisation de ce projet, à travers une révision de la situation de ses fondations afin de poursuivre les travaux dans de bonnes conditions. A noter que le projet de la Grande Mosquée Abdelhamid Ibn Badis est constitué, en plus d'une salle de prière pour 20.000 fidèles, d'un centre des arts islamiques, d'un bloc de logements d'astreinte pour les cadres qui seront chargés de la gestion de cette grande mosquée, ainsi que d'autres structures et espaces d'accompagnement (esplanade, ateliers, locaux commerciaux, bibliothèque, salle de conférences, parkings ?). A noter aussi, que le projet a bénéficié d'une enveloppe financière de 5 milliards de dinars. Ainsi, l'installation de l'entreprise en charge de la reprise du projet vient mettre fin aux rumeurs ayant longtemps circulé à Oran et faisant état de l'éventuelle démolition de l'actuelle carcasse. Pour les nombreux fidèles, l'attente de ce joyau architectural est grande et espèrent que cette fois-ci, le projet sera bouclé et ne pourra plus être soumis à une quelconque nouvelle loi sur les constructions, qui viendra remettre en question une fois de plus, la qualité des travaux effectués. En dépit de son gigantisme, les travaux ont tellement perduré avec des arrêts récurrents que l'espoir de le voir réalisé entièrement, avait disparu. |
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