
Après avoir
frappé à toutes les portes, les habitants de la cité Emir Abdelkader ont décidé
de s'adresser directement au premier responsable de la wilaya d'Oran. Plus de 500
familles habitant cette cité attendent, depuis plus d'une vingtaine d'années, la
réhabilitation d'une bonne partie de la voirie. Malgré les maints appels rien
n'a été fait, bien qu'une autre partie ait été bitumée, il y a quelque temps
déjà. Dans une correspondance adressée par le comité de quartier au wali d'Oran,
les représentants des familles affirment que les routes des coopératives
mitoyennes ont toutes été refaites, alors que celles de la cité se sont
transformées, au fil des ans, en pistes poussiéreuses l'été et en bourbiers
l'hiver. «On se demande pourquoi cette politique des deux poids deux mesures», s'interrogent
les représentants des habitants. Ce sont surtout les enfants, les malades et
les personnes âgées qui font les frais de ce laisser-aller des responsables
concernés. « A chaque fois que nous demandons des explications auprès des
services concernés, on nous affirme qu'il ne peut y avoir d'intervention sur la
voirie, car des travaux de raccordement aux divers réseaux sont prévus. Ces
travaux n'ont jamais été lancés», assure le responsable du comité de quartier. Outre
le problème de la voirie, le comité a tenu à attirer l'attention du wali sur la
situation d'un espace vert mitoyen à l'école primaire. «Nous avons constaté que
ce terrain a été concédé à des particuliers, alors que les habitants
s'attendaient à ce que cette assiette soit utilisée à la projection
d'équipements d'utilité publique notamment un centre de soins, une agence
postale ou un marché couvert», signalent les rédacteurs de la correspondance. Ces
derniers affirment qu'ils n'ont d'autre espoir qu'une intervention du wali
d'Oran pour mettre un terme à leur calvaire qui dure maintenant depuis plus de
deux décennies.